Andrée-Anne Brunet plonge en littérature jeunesse

Une première expérience après trois romans grand public à son actif

©Gracieuseté

Vous avez sans doute déjà rencontré cette dame aux multiples talents dans des Salon du livre. Elle a ici été photographiée au dernier Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue.

Après avoir publié trois romans plutôt appréciés chez Libre Expression, l’auteure native de Val-d’Or, n’allait pas s’asseoir sur les lauriers de ces accomplissements. Elle a ressenti un profond besoin de traduire en fiction jeunesse ces mots nourris par la différence de sa propre enfance.

« Je suis née avec des malformations dont on n’a jamais compris l’origine, relate Andrée-Anne Brunet. Je suis la seule de la famille à qui il manquait des doigts et des orteils. »

Durant les 20 premières années de sa vie, elle a subi 10 opérations aux jambes. Quoique pour elle, cette enfance lui semblait normale, car elle n’avait pas connu autre chose, celle-ci se trouvait tout de même très éloignée de l’insouciance des enfants de son âge.

Face à l’unicité

« Quand on est enfant, on veut être comme tout le monde, a-t-elle constaté. Par contre, plus tard, on comprend que notre unicité, ça peut nous servir, que c’est quelque chose de merveilleux. C’est ce qui m’a inspiré la série jeunesse Nora Confetti. »

Pour l’auteure, animatrice et conférencière, l’écriture avait toujours fait l’objet d’un rêve. Chacun de ses trois romans grand public lui a apporté une immense gratitude.

« Les romans jeunesse sont issus du questionnement que j’avais face à l’impact de ma différence sur mon propre parcours a confié Mme Brunet. J’ai eu deux garçons qui ont un an et demi et trois ans et demi. À mes grossesses, nous nous sommes questionnés si je transmettrais mes malformations à mes enfants. J’ai la chance d’avoir une voix pour la radio et une plume pour l’écriture. Je me suis sentie comme une mission, un devoir de normaliser cette différence, de donner à des jeunes un personnage auquel ils pourraient se référer. Leur montrer que la différence n’est qu’une partie de leur personnalité. C’est ainsi que Nora Confetti est née. »

« J’ai la chance d’avoir une voix pour la radio et une plume pour l’écriture. Je me suis sentie comme une mission, un devoir de normaliser cette différence » - Andrée-Anne Brunet

Un défi d’écriture

Du projet d’écriture à sa concrétisation, il y avait tout de même une marche à escalader. Car autant Andrée-Anne Brunet avait eu la plume aisée en écrivant pour les grands, autant rejoindre les 8 à 12 ans, soutenir leur intérêt avec des mots qu’ils comprenaient sans les infantiliser lui a fait se poser beaucoup de questions sur l’écriture elle-même. « J’ai trouvé ça tellement difficile, relate-t-elle. Plus compliqué, plus complexe avec ce public cible chez qui se faire apprécier, comment les rejoindre, leur parler de façon intelligente, c’était quelque chose. »

Comme elle comptait parmi ses amies, Amy Lachapelle, auteure jeunesse dont l’envergure de l’œuvre ne se compte plus, Andrée-Anne Brunet lui a confié la première version du manuscrit pour recevoir un avis éclairé sur la façon de faire.

« Non seulement, elle m’a dit que j’étais dans la bonne direction, mais elle m’a proposé de le publier à la maison d’édition Les Z’Ailées dont elle est directrice littéraire. Ça m’a confirmé que j’étais sur la bonne voie pour l’écriture jeunesse », a-t-elle conclu.

À surveiller

Le lancement de Nora Confetti – Coup de théâtre se fera de 16h à 18h à la Librairie Fleury située à Montréal. Ce premier tome sort le 8 avril. Un second tome paraîtra un peu moins d’un mois plus tard. Nora, qui a fait face au regard des autres sur elle dans le premier roman sera animée dans le second tome, Nora Confetti – À la rescousse des océans, par le désir de sauver les océans, la planète.

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