Le Syndicat des travailleurs de la santé de l’A-T tire la sonnette d’alarme

  • Publié le 27 avr. 2022 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Ian-Thomas Bélanger

Le Syndicat interprofessionnel en soins de santé de l’Abitibi-Témiscamingue demande que la région reçoive un statut particulier de Québec afin de pallier le manque de ressources. 

Le syndicat réclame depuis plus de 2 ans ce statut particulier, qui permettrait la mise en place d’un financement et d’une série de mesures administratives plus adaptées à la réalité régionale du milieu de la santé. « Ça permettrait de mettre en place des leviers spécifiques à la région. On parle de primes, de conditions particulières. Par exemple, plusieurs familles ont un travailleur qui fait des rotations 7-7 (7 jours de travail suivi de 7 jours de congé), ces leviers pourraient permettre à une infirmière de faire l’équivalent de son travail en 7 jours plutôt que 14, ce qui pourrait aider à mieux profiter de la vie de famille », explique Jean-Sébastien Blais, président du SISSAT.  Ce dernier soutient que la région de l’Outaouais profite déjà de ce statut particulier de par sa proximité avec la frontière ontarienne. Il croit sincèrement que la région pourrait bénéficier du même statut à cause de son éloignement des grands centres.  

Le Syndicat réclame aussi l’abolition de la main-d’œuvre indépendante (les agences de placement) afin de pallier le manque de personnel. « Ce sont des professionnels qui ne savent pas comment ça fonctionne ici. De plus, certaines infirmières ne se présentent souvent pas, sans préavis. Cela met une pression additionnelle sur les infirmières en place, qui doivent faire des heures supplémentaires pour assurer les soins au patient », ajoute Jean-Sébastien Blais. Les ressources externes ont couté 26 millions de dollars au gouvernement, soit une augmentation de 1 845% par rapport à il y a 5 ans, où le gouvernement avait dépensé 1,3 million. Le syndicat soutient qu’il manque déjà 250 infirmières en Abitibi-Témiscamingue et que les suppressions de service, comme la fermeture du service d’urgence de Senneterre, risquent de s’aggraver. « Il est urgent d’agir, car nous sommes à bout de souffle », conclut Jean-Sébastien Blais.

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Le président du SISSAT, Jean-Sébastien Blais (à droite), lors de la conférence de presse du 27 avril à Rouyn-Noranda.

Fatigue et anxiété  

Le désarroi est palpable chez les professionnels de la santé de la région. « C’est très stressant », affirme Vicky Dufour, infirmière auxiliaire à l’hôpital d’Amos. « En plus de la fatigue, il y a le fait qu’on s’inquiète pour les patients, car la qualité des services n’arrête pas de chuter. » Même son de cloche pour Yves Bernard, qui travaille à titre d’aide-infirmier en chef à Macamic. « Ça n’a plus d’allure. Ça fait 40 ans que je travaille dans le milieu et je n’ai jamais vu la situation aussi critique», dit-il. Plusieurs professionnels s’inquiètent d’ailleurs de ne pas pouvoir prendre de vacances cet été vu la situation actuelle. Selon les chiffres du syndicat, 5 500 quarts de travail seront toujours à combler au début de la saison estivale. 

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