Le CISSSAT lance le guichet d’accès première ligne

  • Publié le 21 avr. 2022 (Mis à jour le 9 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Pierre-Olivier Poulin

Les patients en attente d’un médecin de famille verront leurs services médicaux offerts être bonifiés d’ici les prochaines semaines. Le Centre intégré de santé et de services sociaux de l'Abitibi-Témiscamingue (CISSSAT) permettra à ces patients d’obtenir une évaluation de leurs besoins et d’être redirigés en conséquence.

Surtout en place pour les soins ponctuels, ce guichet pourrait permettre de réduire l’achalandage dans les urgences pour ce type de services. Le CISSSAT souhaite aussi que cette initiative puisse effectuer une nouvelle priorisation des patients dans le guichet d’accès à un médecin de famille (GAMF). Pour le système de santé régional, celle-ci vise une meilleure utilisation des ressources humaines et médicales dans son réseau.  

Certains territoires comme celui de la MRC d’Abitibi (28 février) et d’Abitibi-Ouest (20 mars) ont déjà accès à ce guichet d’accès première ligne. Le déploiement se fera la semaine prochaine pour ce qui est du Témiscamingue. Le système sera en opération dans les deux autres MRC de la région au cours du mois de mai. 

«Ces patients, contrairement à ceux qui sont inscrits à un groupe de médecins de famille (GMF), n’ont pas d’autre accès que de magasiner les cliniques médicales et, en absence de réponse, de se rendre à l’urgence, où, paradoxalement, il y a des protocoles pour être réorienté vers les GMF», indique le directeur de la direction des services professionnels, de l’enseignement universitaire et de la pertinence clinique, Dr François Aumond. 

En Abitibi-Témiscamingue, 13 542 personnes sont présentement inscrites et en attente d’un médecin de famille, via le GAMF. Celles-ci n’ont accès qu’à 4% des services offerts par les groupes de médecins de famille. 

En aide à l’Ukraine 

En plus d’être accessible pour les personnes en attente d’un médecin de famille, le CISSSAT a aussi fait savoir que les ressortissants ukrainiens arrivés en Abitibi-Témiscamingue pour fuir la guerre pourront utiliser ce moyen une fois dans la région. En plus de leur fournir un premier rendez-vous médical, celui-ci pourra accomplir des suivis pour ceux qui ont déjà fréquenté un centre pour réfugiés. 

Situation stable 

Concernant la situation épidémiologique de la Covid-19 en Abitibi-Témiscamingue, le CISSSAT observe une stabilisation des cas actifs et des hospitalisations, avec quelques petites fluctuations ici et là. Toujours prudent avant d’y aller avec une tendance, la Santé publique régionale compile 476 cas actifs et 27 hospitalisations en date du 21 avril, des chiffres légèrement en baisse comparativement à il y a sept jours. 

Pour l’instant, elle s’inquiète davantage pour les employés absents à cause du virus. Selon la PDG du CISSSAT, Caroline Roy, environ 250 travailleurs manquent présentement à l’appel dans les différents établissements de santé. 

«C’est certain qu’un tel nombre impacte notre capacité à rendre les services, et on ne sait jamais quand ça va arriver. On ne connait pas le moment où un employé ou un médecin aura un test positif confirmé. Il se peut, à l’occasion, de façon ponctuelle ou temporaire, qu’on annonce une rupture, une découverture médicale ou une annulation de rendez-vous. On s’assure de maintenir le maximum de services à notre population», exprime Mme Roy lors du point de presse hebdomadaire de l’organisme. 

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