Marlène : mère, marketing et médias – une vie en M

  • Publié le 5 mai 2025 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 3 minutes

L’Amossoise Marlène Trottier peut se targuer d’avoir réussi à jongler entre carrière et vie de famille. Ses deux filles sont allées à bonne école et ont hérité de son indépendance. Mme Trottier est une femme de terrain fortement ancrée dans son territoire et sa communauté. Elle nous a accordé une entrevue le 30 avril.

Une jeunesse enracinée à Amos
Marlène Trottier : « Originaire d'Amos, j'ai toujours habité en région. J’ai été élevée en partie par mes grands-parents qui habitaient à la campagne. Mes parents, eux, possédaient une boutique de vêtements où très jeune, j’ai commencé à travailler. » 

Ce furent ses premiers contacts dans le monde des affaires. « J'avais quand même de bonnes responsabilités à 14 ans. Je m’occupais des heures d’ouverture. Ensuite, je n’avais pas nécessairement la volonté de poursuivre leur entreprise, donc à la fin de mon secondaire j'ai choisi d'aller étudier en administration des affaires : une année ici à Amos et ensuite en option marketing du côté de Sherbrooke. » 

Mme Trottier a eu d’emblée l’envie d’action, d’interaction, plutôt le terrain que les études. « Les bancs d’école et moi n'étions pas les meilleurs amis au grand dam de mes parents », sourit-elle. 

Après des études à Sherbrooke, elle est revenue en Abitibi parce que « ce sont mes racines », souffle-t-elle. 

Du commerce familial aux médias régionaux
Pas d'université mais le monde des médias s’ouvre à elle professionnellement, un monde où elle restera 26 années durant. « J'ai commencé à travailler pour la station de radio CJMV. J'étais représentante publicitaire pendant cinq ans. » Toutefois, en 2022, elle a profité de la pandémie pour décrocher un certificat en « marketing ressources humaines et marque employeur ». 

Ensuite, ça s’enchaîne rapidement : l'achat d'une maison en couple. Elle et son compagnon veulent deux enfants. Le premier arrive rapidement. La seconde enfant suivra quelques années plus tard. 

Ses deux filles sont trentenaires et ont également un enfant chacune qui font d’elle une jeune grand-mère, elle qui fut aussi très jeune mère. L’aînée est photographe ; la cadette est physiothérapeute. 

Sa première maison n’est pas celle qu’elle habite présentement. « Depuis trois ans, on a une maison au bord de l'eau où je peux avoir un jardin. Je prends soin de la nature, de mes petits oiseaux, toujours dans les environs d’Amos (Lac-des-Hauteurs, Saint-Mathieu). »
Sa première demeure se situait à Saint-Félix-de-Dalquier. Une belle fidélité à Amos ! 

Organisation et conciliation travail-famille
Sa vie de mère a pu être conciliée avec son travail grâce à une aide précieuse. « J’avais une bonne nounou qui pouvait s'occuper d’elles. Cela dit, je les emmenais également souvent à la radio pendant les congés scolaires. » 

La nounou en question lui a laissé un souvenir impérissable. « J'ai été gâtée et privilégiée. J’avais la chance d'avoir en face de chez moi cette nounou, une mamie gâteau qui n'était pas la grand-mère de mes filles. Elle en prenait soin. Mon conjoint et moi travaillions. Lui était en forêt à l’époque et n'était pas à la maison en semaine. 

L’aînée a pu s’inspirer en voyant sa mère évoluer professionnellement. « C’était important de ne pas les laisser pendant les congés scolaires à la maison ou à la gardienne. Je les ai toujours impliquées. » 

Sa mascotte entrepreneuriale : le singe sur l’épaule
Le troisième enfant de Marlène Trottier est un petit singe malicieux. Il fait référence à la métaphore du « singe sur son épaule ». Le primate très mignon représente le logo de l’entreprise La chic équipe cofondée en 2023 par cette quinquagénaire très énergique. 

Selon ce concept du singe sur l'épaule, il ne faut pas donner à quelqu'un d'autre un problème pour s’en débarrasser puis se sauver. « Pendant une partie de ma carrière, je disais à mes employés, ne me laisse pas ton singe. Tu repars avec, tu reviens avec des solutions. » 

Bénévole engagée, femme de réseau
Son altruisme s’exprime aussi auprès de sa communauté. « Depuis l’arrêt de mon poste chez Bell, il y a 10 ans, je me suis engagée en philanthropie des projets qui sont pérennes pour notre région. Citons Femmes en affaires Amos-Région, la Chambre de commerce d’Amos-Harricana et H2O Le Festival. 

Le bénévolat lui a été bénéfique en retour. « Le bénévolat m’a aussi servi à consolider mon réseau de contacts, à me faire valoir. Je ne travaillais pas dans ma ville (Amos). J’ai travaillé pendant 20 ans à Val-d'Or et Rouyn-Noranda. Donc, les gens de mon milieu ne connaissaient pas ce que j'avais réalisé au cours de ma carrière.  

La transmission d’un modèle maternel
Mme Trottier a transmis son caractère autonome à sa progéniture. « J’ai voulu les rendre indépendantes et responsables. Leur faire comprendre qu'on a chacun le contrôle de notre vie, de notre avenir. C’est nous qui décidons à chaque moment de ce qu'on va faire. À l’âge de 12 ans, mes filles avaient la responsabilité de gérer leurs dépenses ; ce n'était pas moi qui décidais. »
Elle-même a eu de qui tenir. « Ma mère était aussi une femme d'affaires et une femme de cœur. »

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