Les employés syndiqués de la Fonderie Horne ont voté, le 11 mars, en faveur du renouvellement de leur convention collective. Lors d’une assemblée, 69,7 % des travailleurs présents ont entériné l’entente de principe conclue avec l’employeur le 28 février dernier.

Des hausses salariales et des améliorations aux conditions de travail
Les membres du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda–CSN ont voté, le 11 mars, à 69,71 % en faveur de l’entente de principe conclue le 28 février dernier avec la direction de la Fonderie Horne, filiale de Glencore. 

Cette nouvelle convention collective, qui couvre une période de trois ans, inclut plusieurs avancées significatives pour les travailleurs, notamment des hausses salariales et des améliorations des conditions de travail. 

Des hausses salariales et des améliorations aux conditions de travail
L’accord prévoit une augmentation salariale de 11 % sur trois ans, répartie ainsi : 

• 3 % en 2025,  

• 5 % en 2026,  

• 1,37 $ de l’heure pour tous les employés en 2027.  

D’autres améliorations concernent les conditions de travail : 

• Des ajustements sur les vacances pour mieux concilier travail et vie familiale et reconnaître l’expérience professionnelle.  

• Une bonification des prestations d’assurance-invalidité.  

• Un meilleur accès à la documentation et un temps de libération accru pour les enquêtes sur la sous-traitance.  

« Cette négociation est un tournant majeur : on a fait des gains un peu partout dans la convention collective, dont certaines demandes qui remontaient à plusieurs années. Nous sommes très satisfaits. » 
— Président du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda (STMN–CSN), Shawn Smith. 

Un dialogue social constructif
Les négociations, débutées en décembre, ont abouti avant l’échéance de la convention collective en cours, un scénario plutôt rare dans le secteur. Pour le directeur général de la Fonderie Horne et de l’Affinerie CCR, Vincent Plante, cette réussite est le fruit d’un travail rigoureux des équipes impliquées : 

« Au cours des dernières semaines, toutes les personnes impliquées dans le processus de négociations ont su faire preuve d’un grand professionnalisme et c’est sans aucun doute ce qui a permis d’en arriver à une entente convenant aux deux parties, et ce, avant l’échéance de la convention en cours. 

Je souhaite d’ailleurs remercier les membres des comités patronal et syndical qui ont consacré beaucoup de temps et d’énergie pour les négociations depuis le mois de décembre. »
— Directeur général de la Fonderie Horne, Vincent Plante 

Les représentants du syndicat des travailleurs de la Mine Noranda – CSN ont également salué l’aboutissement de cette entente, qui marque une avancée notable pour les employés de l’usine. 

Des préoccupations environnementales mises de côté
Si les avancées syndicales sont saluées, certains regrettent l’absence d’engagements concrets de Glencore en matière d’environnement. 

« On salue les avancées pour les travailleuses et les travailleurs, mais on regrette que Glencore n’ait pas accepté d’inscrire dans la convention son intention d’investir pour l’environnement. Nous pensons que la transition juste de notre économie est la voie à suivre. » 
— Président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Kevin Gagnon. 

Un syndicat mobilisé en Abitibi-Témiscamingue
La mobilisation des travailleurs a été clé dans l’issue de cette négociation. 

« Une solidarité et une mobilisation exemplaire ont permis au STMN–CSN d’avancer et d’améliorer l’attractivité des emplois de cette entreprise incontournable de Rouyn-Noranda. » 
— Président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec–CSN, Félix-Antoine Lafleur. 

Une signature imminente
Les parties se rencontreront prochainement pour finaliser les détails et signer officiellement la nouvelle convention, qui entrera en vigueur pour une durée de trois ans. 

Un acteur clé du secteur métallurgique
La Fonderie Horne, intégrée au groupe Glencore Canada, est une référence mondiale dans le traitement du cuivre et des métaux précieux. 

Elle produit chaque année 210 000 tonnes de cuivre et se distingue par son expertise dans le traitement de matériaux complexes et de produits recyclés à valeur métallique. L’usine de Rouyn-Noranda emploie plus de 650 personnes. 

Avec ce renouvellement de convention collective, la Fonderie Horne assure la continuité de ses opérations tout en consolidant ses relations de travail avec ses employés, un élément clé pour l’avenir de ses activités industrielles.