Transbordement ferroviaire : un potentiel en faveur de Senneterre

  • Publié le 2 mai 2023 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Pierre-Olivier Poulin

TRANSPORT – Le territoire de la Vallée-de-l’Or se donne des arguments supplémentaires afin d’intégrer un centre de transbordement. Une étude de marché a recommandé le site de Transrail de Senneterre comme potentielle avenue pour opérer ce type d’activités.

Réalisée par CPCS Transcom Limited, l’étude cible cet endroit en raison de la localisation stratégique avec la gare de triage du Canadian National. Transrail a aussi acheté un terrain pour développer des activités de transbordement. 

Maintenant que Senneterre a été observé comme le site le plus adapté sur le territoire de la MRCVO, une étude de faisabilité plus détaillée devra être enclenchée pour établir les réelles possibilités d’avenir. 

Dans les constats soulevés par l’étude, les volumes de marchandise demeurent faibles, puisque les principaux marchés sont situés à de courtes distances. Pour être rentable dans cinq ans, le centre de transbordement aurait besoin d’un volume annuel de 250 000 tonnes pour un coût de construction de 10 M$. Ce nombre grimpe jusqu’à 400 000 tonnes par année pour un coût de 15 M$. 

D’après le scénario réaliste, les potentielles opérations pourraient retirer l’équivalent d’environ 7500 camions sur les routes 117 et 113, ainsi que l’autoroute 15. L’épargne sur les coûts sociaux (GES, pollution atmosphérique, accidents et dommages à l’infrastructure routière) pourrait se chiffrer autour de 3,25 M$ canadien. 

«On sait que Senneterre est une ville mono-industrielle, et ça fait des années qu’on tente de diversifier l’économie. Mon père a travaillé au Canadian National, toute sa vie. Ça fait énormément d’années qu’il dit qu’il ne comprend pas que Senneterre n’a pas de centre de transbordement. Je pense que c’est ancré dans le rythme des gens», de dire la mairesse de Senneterre, Nathalie-Ann Pelchat. 

Le préfet de la MRC de La Vallée-de-l’Or, Martin Ferron, espère maintenant que le potentiel de rentabilité puisse maintenant attirer des promoteurs, qui mettront ce projet au monde. 

«Senneterre a mangé sa part de pain noir et est identifiée comme une zone propice par sa position géographique, son historique et le fait que le CN est encore présent. Ça n’empêche pas qu’un autre endroit peut se développer, mais c’est la recommandation de l’analyse», constate le préfet et maire de Malartic. 

ImageCrédit : Pierre-Olivier Poulin
La directrice du Service du développement local et entrepreneurial (SDLE) de la MRCVO, Marie-Andrée Mayrand.

L’apport du lithium 

Le scénario réaliste projeté par CPCS Transcom Limited pourrait grandement être impacté par le développement de l’industrie du lithium. Faisant partie des clients potentiels à l’utilisation d’un centre de transbordement, les minières de lithium au nord de Chibougamau et de Matagami prévoient se servir davantage du centre de Matagami pour transporter le minerai. 

Selon l’une des théories observées, un seul projet minier pourrait transiger environ 200 000 tonnes de concentrés par année. Combiné à un taux de capture allant de 0% à 70%, le trafic hebdomadaire sortant pourrait passer d’environ 2500 à 7300 tonnes. 

«Il y a tellement de potentiel et de projets en développement en Abitibi-Témiscamingue, note Nathalie-Ann Pelchat. Senneterre est tellement bien centré pour se rendre à Montréal et le Nord-du-Québec. Le transport ferroviaire peut durer dans le temps». 

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