L’inflation fait grincer des dents en Abitibi-Témiscamingue

  • Publié le 1 mai 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Hugo Saez

En ce lundi 1er mai synonyme de Journée internationale des travailleuses et des travailleurs, le Réseau Vigilance de l’Abitibi-Témiscamingue (RVAT) organisait plusieurs actions à travers la région sous le thème « On ne profite pas de l’inflation, nous! ».

C’est aux alentours de midi que plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés devant le bureau de Daniel Bernard. L’objectif ? Alerter le député de la CAQ sur les sujets qui mériteraient de remonter aux oreilles du gouvernement. « Il devrait relayer les messages à son Premier ministre. On espère qu’il va se faire le porte-parole des travailleurs et des travailleuses de la région parce qu’il y a des améliorations importantes à faire au niveau des conditions de travail, en santé-sécurité… Monsieur Legault qualifiait d’ange-gardien les travailleurs et travailleuses durant la pandémie, il est peut-être temps que ça se concrétise », s’impatiente Gilles Chapadeau, conseiller régional de la FTQ. 

Une réaction timide 

Alors que le salaire horaire minimum a été réhaussé à 15,25$, ce pas en avant est jugé insuffisant par celles et ceux qui œuvrent sur le terrain. « Les gens qui travaillent à ce salaire-là n’ont plus les moyens. Ils sont obligés d’aller dans les soupes populaires pour nourrir la famille, les logements sont montés en flèche, le prix de l’essence… On doit rappeler à notre gouvernement qui les a élus et qu’il doit gouverner pour la majorité de la population, et non pas juste pour les mieux lotis », dénonce Sonia Charette, présidente du Conseil régional FTQ pour l’Abitibi-Témiscamingue et le Nord-du-Québec. Les acteurs du marché du travail souhaitent que le montant du salaire horaire minimum s’élève à 18$. 

De nombreuses revendications 

Ce regroupement d’organisations syndicales, communautaires, citoyennes et étudiantes réclame plusieurs mesures concrètes. Le RVAT estime que les travailleuses et travailleurs de la région sont lésés par le contexte économique et inflationniste actuel. À la suite de leur discours étayant les détails de leurs demandes, Josée Jolette, présidente régionale du SFPQ, ainsi qu’Yvan Dallaire, président sortant du Syndicat de l'enseignement de la Jamésie et de l'Abitibi-Témiscamingue, ont procédé au collage d’un manifeste sur la porte d’entrée du bâtiment où se trouve le bureau de Daniel Bernard. Une façon pour eux d’exposer clairement leurs idées auprès du député. 

« On va parler aussi de rattrapage salarial pour les gens qui sont dans le secteur de la fonction publique. On parle beaucoup de la santé, de l’éducation, mais il y a quand même les oubliés qui sont la fonction publique. Que ce soit les fonctionnaires, les ouvriers, les professionnels qui travaillent dans les bureaux : sans eux, il y a plein de choses qui ne fonctionneraient pas », tient à renseigner Josée Jolette. La fin de l’utilisation de la main d’œuvre indépendante dans le réseau public ainsi que la reconnaissance du statut de région éloignée pour les employés du secteur public sont des requêtes qui figurent dans la liste énoncée lors du rassemblement. 

Désormais, les manifestants espèrent se faire entendre, écoutés et attendent que les élus locaux entreprennent des démarches concrètes afin de répondre à leurs revendications. « Il y a d’ailleurs une rencontre avec les chefs syndicaux demain avec Monsieur Legault, qui a convié les 130 syndicales à le rencontrer », précise Gilles Chapadeau, conseiller régional de la FTQ. 

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