À l’occasion de la 49e édition de la Semaine d’action bénévole qui battra son plein du 16 au 22 avril, il est important de rappeler que le bénévolat constitue un moteur de la vie communautaire en Abitibi-Témiscamingue.

Que ce soit à l’occasion d’un évènement particulier ou plus généralement dans la vie de tous les jours, les bénévoles jouent un rôle clé dans l’amélioration de la qualité de vie et du bien-être des individus de la région. « Ils contribuent à l’humanisme social et culturel », met en avant Kathleen Baldwin, directrice générale du Centre d’Action Bénévole de Rouyn-Noranda. Pour Pascal Tranchemontagne, bénévole depuis quatre ans et membre du conseil d’administration de cette même organisation communautaire, ces héros sont des gens « qui ont envie d’aider, que ce soit une fois par semaine ou par mois ». 

« C’est quelqu’un qui a de bonnes intentions, peu importe l’âge. Il n’existe pas de critères particuliers, tout le monde peut devenir bénévole », renchérit celui qui est devenu bénévole à la suite d’un accident de travail survenu il y a une dizaine d’années.

Du dévouement à volonté

Aujourd’hui à Rouyn-Noranda, ce sont plus de 300 associations et organismes implantés qui s’appuient sur l’implication bénévole dans l’optique d’accomplir leur mission. Que ce soit dans le social, le sport, la culture ou encore la santé : le besoin de bénévoles apparaît donc à la fois constant et croissant afin d’offrir les services souhaités.

« On manque toujours de bénévoles, c’est l’enjeu. On veut développer des services, mais s’il n’y a personne ce n’est pas facile. Faire du bénévolat ça prend une première fois, ce n’est pas simple que ça vienne de soi-même. Peut-être que les gens sont gênés. Puis pour ceux qui ont une famille avec des enfants, ce n’est pas facile de trouver du temps : Les gens sont de moins en moins disponibles », informe Pascal Tranchemontagne au sujet des raisons qui expliqueraient le manque de bénévoles.

De nouveaux défis

Toutefois, le bénévolat n’est pas une pratique figée dans l’ère du temps et doit faire l’objet de plusieurs transformations. « Il y a toujours des bénévoles, mais leur façon de s’impliquer est différente. Il y a des gens qui s’impliquent moins longtemps, mais pour des causes plus précises. Il y a un paradigme à voir et il ne faut pas prendre pour acquis que tout le monde peut aider au même niveau. Nous devons réfléchir sur nos façons de recruter, notre gestion, notre formation, notre accompagnement », souligne Kathleen Baldwin.

Le Centre d’action bénévole de Rouyn-Noranda propose également un service d’accompagnement-transport, destiné à aider celles et ceux qui ne peuvent se déplacer pour aller faire leurs courses ou se rendre à des rendez-vous médicaux.

La pénurie de main d’œuvre, l’état actuel du marché du travail ou encore le contexte inflationniste sont autant de facteurs qui présentent des répercussions directes sur l’implication bénévole. « Le coût de la vie est dispendieux, les gens doivent travailler beaucoup et faire des heures : ça n’aide pas », constate Pascal Tranchemontagne à première vue. « Nous sommes quand même privilégiés et chanceux, beaucoup de gens viennent nous aider. Dans les festivals, ce sont beaucoup de bénévoles. Des bénévoles on va toujours en manquer, mais nous sommes privilégiés », nuance tout de même ce dernier avec un peu de recul.

Par ailleurs, la situation pousse les retraités à poursuivre leur carrière sur le marché du travail et les jeunes font de même. Par conséquent le temps disponible pour du bénévolat devient inévitablement alloué à des impératifs professionnels. Si la directrice générale du Centre d’action bénévole de Rouyn-Noranda tient à saluer la « volonté d’implication de gens qui donnent beaucoup », cette dernière alerte sur la future relève, bien qu’elle juge le bénévolat de l’Abitibi-Témiscamingue « en bonne santé ».

À noter que le Centre d’action bénévole de Rouyn-Noranda organise, ce dimanche 16 avril à 9h30, une activité brunch et magie réservée à de nombreux bénévoles de la région, qui donnent de leur temps sans compter. Un évènement qui intervient au même moment que le lancement de la Semaine de l’action bénévole et qui a pour objectif de consolider les liens déjà tissés.