Femme tout simplement

  • Publié le 6 mars 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Chloe Pronovost

Vivre sa féminité au-delà de l’image corporelle et des attraits biologiques.

« J’ai fait mon coming out en 2020. Moi je considère plus que c’est mon image de femme que je me permets enfin de montrer, que je rends visible aux autres, parce que pour moi j’ai toujours été une femme, peu importe mon image ou mon expression de genre. J’ai mis mes yeux à moi et j’ai enlevé les yeux de la société que je portais. Cette expression de genre que j’avais avant, ça découle des stéréotypes, de ce que c’est une femme aux yeux de la société et des attentes qui y sont reliées, précise la femme de 45 ans. Se rendre visible et se sentir validée par notre société, qui est très discriminatoire envers les femmes, ça n’a pas toujours été facile. »

Dès son coming out en 2020, Zoé s’est impliquée à la Coalition d’aide à la diversité sexuelle de l’Abitibi-Témiscamingue à titre de bénévole. Elle y travaille encore aujourd’hui en tant que chargée de projet. « Ça me permettait de briser mon isolement et de travailler mon image, de me voir à travers le regard des autres. »

La maman de trois jeunes filles précise que pour elle, l’annonce à sa famille et son entourage s’est faite très rapidement. « En 3 semaines c’était fait. C’était clair dans ma tête et j’ai foncé. Quand j’ai fait mon coming out à mes trois petites filles, ça été merveilleux. J’avais des exemples positifs que mes filles avaient vus à la télé et ça m’a permis de leur expliquer qui j’étais réellement », raconte Zoé avec émotions. Aujourd’hui, c’est dans ce sens que Zoé travaille. Elle souhaite donner une visibilité trans positive en région par le biais notamment de son travail, afin que cette identité soit connue et validée.  

ImageCrédit : Chloé Pronovost
Aujourd’hui Zoé Gagnon s’identifie à 100% au genre féminin.

Une journée pour toutes les femmes 

En cette journée internationale des droits des femmes, Zoé célèbre sa féminité en famille. « Pour moi la journée internationale des droits des femmes c’est synonyme de célébrations. C’est célébrer ma mère, c’est célébrer mes filles. C’est célébrer notre liberté que l’on peut prendre en tant que femmes, précise celle qui se permet, depuis quelques années, de participer à cette journée du 8 mars. Cette journée-là je me permets d’être 100 % femme, comme tous les autres jours de l’année, mais cette fois-ci, sans préjugés et sans avoir à me sentir validée par les autres. »

Zoé souhaite faire de cette journée une occasion de rendre visibles les femmes de tous genres. Il s’agit également d’un bon moment pour rappeler l’importance de l’acceptation entre femmes et l’importance de se serrer les coudes. « C’est de nous accepter en tant que femmes, d’arrêter de focusser sur le fait qu’on est trans. La transidentité, ce n’est pas une problématique. Les personnes trans n’ont pas des problèmes. Les seuls problèmes que l’on a ce sont les manques d’inclusions sociales. »

Avec la Coalition d’aide à la diversité sexuelle de l’Abitibi-Témiscamingue, Zoé travaille à sensibiliser la population aux droits de la personne, peu importe leur orientation ou leur identité de genre. Cette sensibilisation se fait notamment par le biais de formations en entreprise et dans les écoles. 

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