Pandore débarque à la Nuit blanche de Montréal

  • Publié le 22 févr. 2023 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Chloe Pronovost

Le 25 février prochain, Fanny Joseph et Jeanne Lebigre présenteront leur installation numérique immersive Pandore à la station Berri-UQAM.

La Nuit blanche est de retour pour sa 20e édition dans le cadre de Montréal en lumière. Cet évènement nocturne propose plus de 100 activités culturelles à travers la métropole. Exceptionnellement ouvert toute la nuit, le métro transporte les visiteurs aux quatre coins de la ville où chacune des stations accueille de l’art sous différentes formes. C’est à la station Berri-UQAM qu’il sera possible de voir le fruit du travail de deux finissantes au programme en création numérique de l’UQAT.

« Pandore c’est une installation numérique immersive. On travaille dessus depuis 1 an à peu près, dans le cadre de notre maîtrise en création numérique. C’est un projet qui vise à sensibiliser la population aux enjeux de la crise écologique et à la désinformation qui tourne autour de ces enjeux. Concrètement c’est une sorte de capsule médiatique, une boîte noire, qui se passe dans un espace clos et sombre dans lequel on peut voir différentes projections aux murs, dans des écrans numériques ou même dans de vieilles télévisions. Il y a également des systèmes lumineux et sonores immersifs », précise Jeanne Lebigre.

Bien ancrées dans leur génération et dans les enjeux qui y sont reliés, les deux jeunes femmes d’origine françaises trouvaient important d’exprimer un discours objectif au sujet de la crise écologique. « On voulait faire un projet en lien avec la crise écologique parce que c’est un sujet qui nous inquiète, qui nous fait peur, et qui n’est pas assez abordé dans les médias de masse d’aujourd’hui. Les jeunes générations s’inquiètent à ce sujet, mais on n’en parle tout de même pas assez, donc nous on voulait discuter de ça. Surtout on s’est rendu compte qu’il existe beaucoup d’articles, de revues scientifiques ou de documentaires qui parlent de la crise, mais au final cela touche surtout les gens qui sont déjà conscientisés et sensibles au sujet. Nous on trouvait que la création numérique ça se prêtait bien à l’exercice, parce qu’on voulait toucher le large public en utilisant une sorte d’œuvre attractive. C’est pour ça que l’on a fait une installation numérique, c’est quelque chose qui est attractif, qui donne envie d’aller voir, qui attire des gens. À l’intérieur de ça nous on continue de parler, de manière assez scientifique, assez objective, de la crise écologique. On voulait utiliser une sorte de mélange de technique, de science, de poésie, de création pour délivrer notre message et susciter l’engagement. »

Ayant déjà été exposée à deux reprises, Pandore est en constante évolution et amélioration. De ce fait, les deux étudiantes ont ajouté des panneaux de vulgarisation du sujet à la sortie de l’exposition pour répondre aux questionnements populaires des visiteurs. « Ça nous a permis d’avoir des retours d’utilisateurs et de voir quel était le ressenti du public. On s’est rendu compte que la première partie de l’expérience délivrait l’information nécessaire, mais qu’après il fallait ajouter une partie médiation et inciter à l’action en montrant que c’est possible d’agir et de lutter contre la crise. » « Il y a pas mal de gens qui en sont ressortis un peu bouleversés, mais en même temps c’est ce qu’on recherche. Ce n’est pas une expérience qui vient arrondir les bords et qui vient chouchouter les spectateurs. C’est un peu brutal et ce l’est autant que la crise écologique. Ça permet d’ouvrir les yeux sur plein de choses dont les gens ne se rendent pas forcément compte », ajoute Fanny. La Nuit blanche de Montréal représente, pour le moment, le dernier évènement où l’installation Pandore sera exposée. Il s’agit, pour les deux jeunes femmes, de boucler la boucle de ce projet en terminant du même coup leur maîtrise.

Le projet est présent sur les différents réseaux sociaux sous le nom de pandore.installation, n’hésitez pas à le suivre.  

ImageCrédit : Gracieuseté

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