L’auteur-compositeur-interprète Tire le coyote sera en région pour une série de trois spectacles à Rouyn-Noranda, Val-d’Or et Amos du 8 au 10 février.  

Tire le coyote (Benoit Pinette) est l’un des auteurs-compositeurs interprètes folk les plus marquants de sa génération. Il sillonne les routes du Québec afin de présenter le spectacle inspiré de son dernier album, son 5e en carrière, Au premier tour de l’évidence.  Il sera de passage en région, au grand bonheur de ses admirateurs, qui le suivent maintenant depuis presque 15 ans.

Son écriture empreinte d’une grande sensibilité poétique est plus que jamais mise en valeur sur son dernier opus, qui a été créé sans empressement, dans la lenteur obligée d’une période pandémique où il a pu écrire non pas sur la route, mais dans le confort de son nouveau foyer, à Saint-Élie-de-Caxton.

« J’ai toujours eu l’impression de vouloir courir après quelque chose sans trop savoir après quoi. Le calme obligé de la pandémie, le fait de rester chez nous me permettait de m’habituer et d’apprécier les petites choses du quotidien. Ça fait du bien de se rappeler que c’est agréable de prendre son temps et c’est un peu dans cet esprit-là que l’album a été créé, dans un esprit de calme. Je me suis installé à Saint-Élie-de-Caxton aussi pendant cette période-là. Disons que l’environnement dans lequel il a été créé était propice à ce discours-là dans mon écriture. L’idée de ne pas être en ville, d’aller me promener dans la forêt, de prendre mon temps, de revenir et d’écrire un peu sans être pressé, c’est certain que ça a teinté quand même l’album que j’ai écrit. »

Alors que plusieurs artistes se sont tournés vers des spectacles plus intimes, en duo ou en solo, Tire le coyote avait envie de faire le contraire et de partir en tournée en gang.

« Le fait que la tournée Désherbage avait tellement bien été, c’est comme si on était rendu-là, de présenter un show plus travaillé. Il y a encore beaucoup de spontanéité dans ma façon de faire, mais là, il y a un petit décor, un éclairagiste, une mise en scène. C’était vraiment la volonté de recréer cette bulle-là musicale, comme sur l’album. Je pense que c’est mon album qui se tient le mieux, de la première pièce à la dernière. Il a vraiment été conçu dans l’idée que ce soit un mini-voyage d’un bout à l’autre, sans toune rock en plein milieu. J’ai eu envie de reproduire ça dans mon spectacle. »

Alors qu’il a commencé sa tournée au moment où les salles de spectacles rouvraient à pleine capacité, Tire le coyote apprécie de pouvoir reconnecter avec les spectateurs et de voyager avec sa musique partout sur le territoire québécois en période postpandémique. « Les gens sont plus réceptifs, nous sommes chanceux de pouvoir jouer devant eux. Pour moi la culture ça forge l’identité, la santé, la vitalité d’un peuple. On se rend compte que la culture ce n’est pas juste un artiste qui se présente sur scène, c’est tout ce qui entoure ces soirées-là, la gardienne qu'on appelle pour s'occuper des enfants, les soupers aux restaurants avant un spectacle, etc. On dirait que c’est plus clair pour moi, cette importance-là de l’ensemble de la culture qui est essentiel dans notre société. » 

Les gens qui prendront place dans les différentes salles de spectacles pourront assister à un spectacle où, oui, le dernier album sera mis de l’avant, mais où plusieurs de ses classiques de ses derniers albums ne pourront être mis de côté.

« L’album ne sera pas joué au complet, mais un bon trois-quarts je dirais. C’est ce que je trouve intéressant avec un nouvel album, c’est de le faire découvrir, de parler un peu plus aussi avant ces chansons-là, question de les présenter et de comprendre par où je suis passé pour les créer finalement même si je sais que je ne peux passer à côté de certaines chansons incontournables de mes vieux albums comme Calfeutrer les failles ou Le ciel est backorder. » 

Tire le coyote sera en spectacle le 8 février au Théâtre du Cuivre à Rouyn-Noranda, le 9 au Théâtre Télébec à Val-d’Or ainsi que le 10 février au Théâtre des Eskers à Amos. De plus, son recueil de poésie La mémoire est une corde de bois d’allumage aux éditions La peuplade, sorti en février 2021 est à découvrir.