Santé en A-T : une situation inquiétante

  • Publié le 22 sept. 2022 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Ian-Thomas Bélanger

Une étude de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) brosse un portrait sombre des soins de santé en Abitibi-Témiscamingue

L’étude révèle que le manque de main-d’œuvre, le vieillissement de la population et la grandeur du territoire à couvrir sont au cœur des problèmes régionaux. « Les enjeux découlant du vieillissement de la population se font sentir plus durement en Abitibi-Témiscamingue, qui possède une plus faible population en âge de travailler que le reste du Québec. Surtout, pour desservir une population peu nombreuse répartie sur un grand territoire, l’Abitibi-Témiscamingue doit posséder un nombre important d’installations comme les CLSC. Ces installations doivent en contrepartie avoir le personnel nécessaire pour en assurer le bon fonctionnement, d’autant plus que la région sert de corridor de service pour les résident·e·s du Nord-du-Québec », a expliqué le chercheur associé à l’étude, Krystof Beaucaire. Ce dernier affirme que les solutions temporaires, comme les opérations charmes pour attirer des professionnels de la santé, n’auront que des résultats temporaires. « Le problème majeur est la structure. Oui, il est possible d’attirer des gens, mais les retenir à long terme, ça ne se fait pas avec des politiques éphémères. Il faut vraiment investir en profondeur dans le système afin qu’il puisse mener à terme sa mission. » L’étude énumère également les fermetures d’urgences, par exemple celle de Senneterre et Témiscaming-Kipawa, comme une faille importante à l’accès aux soins de premières lignes. L’étude de l’IRIS cite d’ailleurs le fait que 2 400 personnes ont dû se déplacer en Ontario en 2019 afin d’obtenir des soins de santé adéquats. « L’accès à la santé en Abitibi-Témiscamingue est non seulement problématique, mais la situation est aussi plus sombre qu’au Québec en moyenne que dans certaines régions aux caractéristiques similaires », a rajouté Krystof Beaucaire. 

 

Réactions du FIQ-SISSAT 

Pour le syndicat qui représente 1 600 travailleurs de la santé dans la région, la solution passe par la reconnaissance du statut particulier de l’Abitibi-Témiscamingue par le gouvernement du Québec. « Une grande partie de la solution passerait par l’ajout d’une enveloppe d’environ 25 millions de dollars pour doter le CISSAT de leviers économiques locaux. Ce statut particulier permettrait aux décideurs régionaux d’agir directement sur le système sans avoir à toujours passer par Québec. Une enveloppe de 25 millions annuellement n’est rien comparativement aux 70 millions de dollars qui ont été dépensés cette année juste auprès des agences privées de placement d’infirmières afin de combler les besoins de la région », a commenté le président du FIQ-SISSAT, Jean-Sébastien Blais. « Il faut que les gens de la région aient accès aux mêmes soins de santé qu’ailleurs au Québec. Les solutions, elles sont là. Il faut juste faire confiance aux gens sur le terrain afin qu’elles puissent être mises en place », a rajouté Jean-Sébastien Blais. 

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Une étude produite par l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) brosse un portrait peu reluisant des services de soins de santé en Abitibi-Témiscamingue

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