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23 janvier 2024

Chloe Pronovost - cpronovost@medialo.ca

Un lancement réussi pour la deMOIs’aile en Abitibi-Témiscamingue

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©Médialo - Chloé Pronovost - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Marie-Ève D’Amours, Yma Guilbault et Léa Jacques à la suite de la conférence tenue à l’École La Source de Rouyn-Noranda.

C’est avec beaucoup de fébrilité que la fondatrice, originaire d’Amos, Marie-Ève D’Amours, est venu présentée son projet devant les yeux pleins d’étoiles des adolescentes de 14 à 17 ans. S’étant arrêtée premièrement à l’école La Source de Rouyn-Noranda, puis à l’École La Forêt d’Amos, l’entrepreneure est à la recherche d’une quinzaine de blogueuses par école. 

À l’aide d’une capsule vidéo, Marie-Ève D’Amours a présenté aux étudiantes de Rouyn-Noranda et d’Amos ce qu’est son projet la deMOIs’aile qui compte, depuis ses débuts il y a 5 ans, plus de 500 participantes.

« J’avais 16 ans, j’ai vécu un 5e secondaire assez difficile à Amos et j’ai commencé à écrire en silence dans un journal, c’était la seule place où j’avais l’impression que je pouvais être moi-même. D’année en année, j’ai toujours écrit, jusqu’à ce que je parte mon blogue personnel. En étant intervenante dans les écoles, je me suis dit pourquoi ne pas faire vivre cette expérience-là aux adolescentes. On est maintenant dans plusieurs centres de services scolaire à travers le Québec et c’est une fierté de pouvoir partager ma passion et mon expérience avec les adolescentes », mentionne fièrement Marie-Ève d’Amours en ouverture de conférence devant plus de 200 étudiantes à l’École La Source. La deMOIs’aile c’est une plateforme où l’on retrouve plus de 2 000 articles écrits par des blogueuses des quatre coins de la province.

Dès le 12 février, on y retrouvera des articles composés par des blogueuses de Rouyn-Noranda et dès le 21 février par des adolescentes d’Amos. Les blogueuses écrivent sur des sujets qui leur tiennent à cœur que ce soit la diversité sexuelle et de genre, l’environnement, l’anxiété, la persévérance scolaire, etc. « Je pense qu’on a toute besoin de voir que l’on n’est pas toute seule, que l’on vit toute des choses qui se ressemblent. L’écriture c’est un nouveau monde pour nous, c’est une nouvelle forme d’écriture très différente de ce que l’on voit en classe, donc c’est pour ça que ça nous interpelle. On écrit ce que l’on vit et ce que l’on pense vraiment, on écrit enfin à notre propre manière », précise Yma Guilbault et Léa Jacques, toutes deux étudiantes en 4e secondaire.  

Une fierté de chez nous 

C’est avec beaucoup d’estime pour l’entrepreneur originaire de la région que les équipes-écoles de l’Abitibi-Témiscamingue et les étudiantes ont accueilli Marie-Ève D’Amours.

« Dans la conférence, j’adresse deux fois le fait que je viens de l’Abitibi, donc de le faire, de le vivre et de l’entendre devant des filles de l’Abitibi c’est d’autant plus spécial. La petite fille qui habitait au chemin du Lac À la truite à Villemontel est pas mal fière. À la fin de la conférence, je mentionne que je défriche mon chemin professionnel à ma façon comme une bonne fille de l’Abitibi et j’ai senti une vague d’amour de la part des étudiantes dans la salle. Ailleurs au Québec, ils ne connaissent pas nécessairement l’engouement, les filles de l’Abitibi ce sont des filles qui travaillent fort, je rentrais du bois quand j’étais jeune. J’ai hâte de découvrir les articles écrits par les filles d’ici. On vit des problématiques similaires à l’adolescence, mais ici en Abitibi on est dans le plein air, le ski-doo, la pêche sur la glace. C’est le fun d’aller chercher les repères et les référents des différentes régions du Québec », ajoute avec excitation celle qui a suivi sa formation en éducation spécialisée au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue à Rouyn-Noranda.  

De précieux collaborateurs 

C’est grâce à la précieuse aide des deux équipes-écoles de Rouyn-Noranda et Amos que la deMOIs’aile peut s’implanter en Abitibi-Témiscamingue. D’ailleurs, l’onglet Inscrire mon école est toujours disponible sur le site Web de l’organisme si d’autres organisations de la région souhaitent emboiter le pas.

Le CISSSAT et le Petit Théâtre du Vieux-Noranda participent également activement à la mise en place et le bon déroulement du projet en Abitibi-Témiscamingue. « Lorsque le groupe de jeunes blogueuses sera constitué, le Petit Théâtre souhaite apporter une expérience complémentaire à la deMOIs’aile en lien avec l’écriture. Ce que le Petit Théâtre veut proposer ce sont des ateliers qui seront divisés en deux temps. Dans un premier temps, il y a un apport à l’écriture créative où, les filles qui souhaitent participer aux ateliers, vont exploser l’écriture plus traditionnelle. Quand on parle de créativité dans l’écriture, on peut penser à la poésie, le slam, le scénario, la chanson, etc. Les blogueuses seront accompagnées de Gabrielle Demers qui est une artiste, mais aussi une passionnée des mots. Dans un deuxième temps, on souhaite qu’avec toute l’inspiration qui sera ressortie des trois ateliers avec Gabrielle, les jeunes filles créent un univers sonore avec l’enregistrement de l’un des textes qu’elles auront choisi. Elles vont vraiment créer un décor auditif que ce soit de la musique, des sons du quotidien, etc. C’est vraiment éclaté et ça vient mettre l’accent soit sur des mots ou des parties de textes que les blogueuses souhaiteront rendre vivants. À la fin de ces créations-là, on veut également le présenter devant public, familles et amis au Petit Théâtre du Vieux-Noranda. La date n’est pas encore fixée, mais ce sera probablement aux alentours du 3 mai 2024 », précise fièrement Carolanne Laurin, chargée de projets au Petit Théâtre du Vieux-Noranda.

La deMOIs’aile peut être déployée en région grâce à la précieuse participation du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de l'Abitibi-Témiscamingue, via le programme du Réseau des éclaireurs, pour la promotion de la santé mentale positive. « La deMOIs’aile c’est un projet qui me touchait vraiment beaucoup, en plus, au niveau jeunesse, je tenais vraiment à ce que ce projet-là vienne en Abitibi-Témiscamingue. La jeunesse c’est notre avenir. Étant donné que la situation de la santé mentale s’est fragilisée durant les dernières années, des projets comme la deMOIs’aile ça va faire revivre les jeunes, ça peut leur donner de la motivation et de l’espoir. Je suis persuadée qu’elles vont aller chercher beaucoup d’aspects positifs dans ce projet-là », mentionne Cathy Drouin, conseillère promotion de la santé et prévention au CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue.

Rappelons que les objectifs du Réseau d’éclaireurs sont d’augmenter la capacité d’adaptation et la résilience de la population de l’Abitibi-Témiscamingue en contexte post-pandémique et de favoriser un sentiment de bienveillance collectif, afin de contribuer à l’amélioration du bien-être de la population et la soutenir dans son processus de rétablissement.  

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©Médialo - Chloé Pronovost - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Cathy Drouin et Carolanne Laurin, collaboratrices au projet.

Les inscriptions 

À partir de maintenant, les jeunes femmes souhaitant participer au projet ont une semaine pour soumettre leur candidature. Les 15 étudiantes rouynorandiennes sélectionnées seront dévoilées à la conférence de lancement qui se tiendra le 12 février prochain à l’École La Source. Du côté d’Amos, les nouvelles blogueuses seront annoncées le 21 février lors du même évènement qui se tiendra plutôt du côté de l’École La Forêt. Chacune des étudiantes ont reçu une carte marquée d’un code QR les menant à la marche à suivre pour leur inscription à la plateforme la deMOIs’aile.  

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©Médialo - Chloé Pronovost - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Une salle comble et attentive attendait Marie-Ève pour l’annonce de son projet.

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