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Retour13 janvier 2017
Le poste mixte de Val-d’Or ouvrirait en février

©Photo TC Média – Myriam Grenier
Le poste mixte à vocation communautaire avec des policiers de la Sûreté du Québec, des policiers autochtones et des intervenants sociaux devrait ouvrir en février au centre-ville de Val-d’Or.
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Ce 120e poste de la SQ est un projet-pilote annoncé en novembre dernier afin d’améliorer les relations, de diminuer les tensions et de mieux composer avec la réalité autochtone. Une première pour la police provinciale.
«Le local a été trouvé. Le poste sera situé au centre-ville, au 835, 4e Avenue. Le rez-de-chaussée est presque prêt. Il reste de menus travaux au sous-sol. D’ici deux semaines, tout devrait être fonctionnel», indique Sylvain Plouffe, directeur général adjoint du Centre de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSS).
M. Plouffe siège à un comité qui travaille sur la mise en place de ce poste, où l’on trouve des gens de la SQ, du CISSS et de La Piaule.
«La SQ cherche à compléter son équipe de policiers d’ici les prochaines semaines. Nous, on est à identifier les types d’intervenants sociaux que nous voulons et les horaires. On va bientôt procéder à l’affichage des postes pour en dénicher quatre. On devrait commencer à travailler dans ce poste en février», mentionne M. Plouffe.
Jaser au lieu de punir
Les intervenants seront appelés à agir dans des situations avec des gens désorganisés, soit par la toxicomanie ou la santé mentale, fait-on remarquer.
«Au lieu d’une intervention policière pure où l’on remet des constats d’infraction pour avoir troublé l’espace public, ils vont entrer en relation avec les personnes, explique Sylvain Plouffe.
«Il n’y aura pas d’autopatrouille habituelle, mais des véhicules comme une vannette. Les intervenants vont inviter les gens à y prendre un café et à jaser afin de tenter de calmer la situation. Ils pourraient leur offrir d’aller Chez Willie, à l’hôpital ou être hébergés à La Piaule pour réaliser l’intervention le lendemain, quand la personne n’est pas en état d’ébriété, souligne-t-il.
«On ne peut pas forcer le monde. Malgré nos interventions, on va revoir certaines personnes. Mais il y aura des périodes d’accalmie. Ce poste est une approche rassurante et différente. Les gens vont peut-être davantage accepter de se faire aider, souhaite M. Plouffe.
«Quand les personnes ne prendront plus leurs médicaments et se retrouveront encore désorganisées, l’équipe va tenter de stabiliser la situation à nouveau. Les maladies psychotiques, ça ne se soigne pas, ça se contrôle», rappelle-t-il.

«On a constaté une augmentation de gens avec des problèmes sociaux dans les dernières années. Il faut adapter nos interventions. Tant qu’il n’y a pas de délit criminel, on opte pour l’intervention sociale. On aide les personnes à se forger une identité, on les réintègre dans un appartement et on les supporte dans une démarche de désintoxication et de thérapies» - Sylvain Plouffe
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