Urgence de Val-d’Or: l’ordre de priorité des cas sur écran

©Photo TC Média – Dominic Chamberland

Belle nouveauté pratique et peu coûteuse à l’urgence de l’hôpital de Val-d’Or, la plus achalandée en Abitibi avec 30 000 à 32 000 cas par année.

Le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSSAT) a en effet procédé, lundi matin, à la mise en service officielle d’un écran numérique permettant aux gens qui patientent à l’urgence de Val-d’Or de connaître leur position sur la liste d’attente.

Offerte depuis quelques années déjà aux hôpitaux de Rouyn-Noranda et de La Sarre, cette technologie affiche l’ordre de passage des usagers tout en respectant leur confidentialité, puisque seul le numéro de la carte d’hôpital du patient y est inscrit. Les informations sont mises à jour à toutes les cinq minutes.

«Il est important de préciser que l’ordre de passage figurant à l’écran sera en constante évolution en tenant compte, par exemple, des arrivées en ambulance et de l’urgence des cas», a indiqué Renée Labonne, directrice des ressources humaines, des communications et des affaires juridiques au CISSSAT.

Innovation provinciale

À défaut de pouvoir fournir le temps d’attente en raison des nombreuses variables en jeu, la liste affichée sur l’écran de l’urgence donne aux patients une bonne idée du cheminement de leur dossier, sans que les infirmières au triage se fassent déranger là-dessus à tout bout de champ.

L’instauration de cette technologie – une innovation provinciale lancée à l'urgence de Rouyn-Noranda à la fin de 2012 – origine d’ailleurs d’une demande des infirmières de cet endroit, qui n’arrivaient pas à compléter dans les délais prescrits leur première rencontre avec les patients.

«L’usager peut voir le nombre de consultations devant lui et son ordre de priorité, ce qui lui permet de savoir s’il a le temps, par exemple, d’aller prendre une marche ou de faire autre chose en attendant, a souligné Martine Humbert, directrice adjointe des services professionnels pour le CISSSAT.

«C’est très intéressant, car à Rouyn-Noranda et à La Sarre, les plaintes par rapport aux délais d’attente ont pratiquement disparu, a-t-elle fait valoir. Le défi du CISSSAT est de faire en sorte que les consultations non urgentes soient effectuées en clinique, puisque ces consultations représentent 75% des visites à l’urgence», a précisé Mme Humbert.

Don des auxiliaires bénévoles

Comme le logiciel requis avait déjà été développé ailleurs, le coût du projet à l’urgence de Val-d’Or ne s’élevait qu’à 3000 $, soit l’achat de l’écran, que l’hôpital a pu s’offrir grâce à un don des auxiliaires bénévoles.

«L’achat de cet écran pour l’urgence était l’une des priorités des membres cette année. Nous considérions que ce système serait un avantage pour les usagers. C’est un outil très utile, a mentionné Kately Ruben-Charles, présidente des auxiliaires bénévoles de Val-d’Or.

«Nous travaillons fort pour amasser des fonds grâce aux ventes à la petite boutique (Rayon de Soleil), à la vente de cartes de membre et à diverses activités. L’argent est ensuite remis aux usagers via divers dons. Tout le mérite revient à nos bénévoles et à nos donateurs», a-t-elle ajouté.

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