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14 février 2017

Vol qualifié du Bar au Sport: Legault écope 5 ans

©TC Média - Archives

Deux des trois accusés dans l'affaire du vol qualifié du Bar au Sport survenu en novembre 2015 à Val-d'Or ont plaidé coupables, mardi, à Amos.

Ce faisant, Francis Legault, 34 ans, et Patrice Gaudreault-Morin, 36 ans, ont évité un procès de cinq jours qui devait faire entendre pas moins de 20 témoins. Toutefois, le troisième accusé dans cette affaire, Nicholas Gagnon, 27 ans, le seul qui était en liberté conditionnelle, ne s'est pas présenté à la cour. Il fait l'objet d'un mandat d'arrestation et est activement recherché par les policiers.

Les faits remontent au 24 novembre 2015. Deux individus masqués ont fait irruption dans le Bar au Sport. L'un d'eux a pointé une fausse arme à feu, qui ressemblait à un pistolet 9 mm, sur la serveuse, pendant que le second individu s'est dirigé derrière le comptoir où il a dérobé une caisse métallique. Ils ont ensuite pris la fuite.

Je n'ai pas de morale à vous faire, mais vous voyez bien l'ampleur de votre dossier. Les peines, c'est comme un escalier, ça monte tout le temps -- Juge Marc Ouimette

Des témoins ont vu une voiture Cadillac blanche stationnée à proximité du bar et dans laquelle deux individus sont montés. Le véhicule a été intercepté plus tard par les policiers à l'intersection des routes 117 et 113, près de Louvicourt. Son propriétaire Nicholas Gagnon était à bord avec Francis Legault. Une fouille de Legault a permis de retrouver 3745 $, soit près du tiers des 12 479 $ volés au Bar.

Pénitencier pour Legault

Francis Legault a plaidé coupable à des accusations de vol qualifié, de complot et d'avoir utilisé une fausse arme à feu lors d'un vol qualifié. Me Véronic Picard, de la Direction des poursuites criminelles et pénales, et Me Mia Manocchio, qui agissait comme amie de la cour pour Legault, ont fait une suggestion commune de 5 ans de détention. Il faut toutefois déduire l'équivalent de 671 jours de détention préventive. Il lui reste donc environ 3 ans et 2 mois à purger dans un pénitencier fédéral.

Invité à prendre la parole par le juge Marc Ouimette, de la Cour du Québec, avant qu'il ne prononce sa sentence, Legault a notamment parlé d'une rechute dans la consommation après avoir perdu un emploi. Le magistrat s'est ensuite rangé à la suggestion commune, qui tient compte des antécédents judiciaires de Legault, qui avait été condamné la dernière fois à une peine de quatre ans pour des gestes similaires, des forces et des faiblesses de la preuve ainsi que du plaidoyer de culpabilité qui évite la tenue d'un procès.

Une ordonnance interdit de plus à Legault de posséder une arme à feu à vie et il fera l'objet d'un prélèvement corporel afin de ficher son ADN. Il lui sera aussi interdit de contacter la victime du vol qualifié, qui a subi des impacts importants de cette agression.

Neuf mois pour Gaudreault-Morin

Pour sa part, Patrice Gaudreault-Morin a plaidé coupable à une accusation de complicité après le fait. Son domicile a fait l'objet d'une perquisition quelques semaines après le vol et on a retrouvé chez lui la caisse métallique ainsi que l'imitation d'arme à feu. Il aurait aussi aidé Legault à fuir. Il lui sera pour sa part interdit de posséder une arme à feu pendant dix ans. Il était représenté dans cette affaire par Me Mia Manocchio.

Gaudreault-Morin reviendra en cour en avril pour fixer la date de son procès pour le meurtre prémédité de Sébastien Goudreau, retrouvé sans vie au camping Sagittaire de Val-d'Or, la veille de Noël 2015.

©tirée de Facebook

Patrice Gaudreault-Morin

Nicholas Gagnon

©Photo - Archives - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Nicholas Gagnon, que l'on voit ici lors de sa comparution en 2015, est recherché par les policiers.

De rebondissements en rebondissements

Le procès des trois accusés dans cette affaire de vol qualifié a connu plusieurs rebondissements, dès ses premières minutes, lundi.

Le procès était prévu pour cinq jours, avec vingt témoins assignés dont huit civils. L'avocate de Nicholas Gagnon, Me Marie-France Beaulieu, présentait de plus une requête sur la Charte des droits et libertés visant à faire invalider les preuves saisies lors de la fouille de la Cadillac blanche. La semaine s'annonçait donc chargée.

Mais lundi matin, l'avocate de Patrice Gaudreault-Morin, Me Mia Manocchio, brillait par son absence, sa voiture ayant subi un bris mécanique la veille à Mont-Laurier. On l'attendait en après-midi. De plus, Nicholas Gagnon, le seul des trois individus en liberté conditionnelle, ne s'est pas présenté. Il n'était pas non plus à son domicile. Son avocate avait pourtant eu des contacts avec lui le vendredi précédent. Les six premiers témoins avaient été assignés pour la journée.

Cesser d'occuper

Quand les audiences ont repris en fin d'après-midi, Me Daniel Brière-Desfossés a informé le tribunal qu'il allait déposer une requête pour cesser d'occuper, lui qui représentait alors Francis Legault. Requête qui a été entendue mardi matin. Constatant le bris du lien de confiance, le juge Marc Ouimette l'a libéré de son mandat, ce qui compromettait une fois de plus les procédures. Mais Me Manocchio a accepté d'agir en tant qu'amie de la cour pour aider Legault à possiblement régler son dossier.

Les discussions entre Me Véronic Picard, du ministère public, et Me Manocchio ont permis d'en venir à une entente dans les dossiers de Legault et Gaudreault-Morin. Quant à Gagnon, il fera face à la justice quand il aura été retrouvé par les policiers.

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