Justice
Retour20 février 2017
Elle tombe au Jean Coutu et exige 324 000 $

Tombée dans l’entrée du Jean Coutu de Val-d’Or et affirmant vivre avec des séquelles physiques, Denise Durocher, 58 ans, de Val-d’Or, exige un montant de plus de 324 000 $ à la pharmacie (la défenderesse).
La demande a été présentée à la Cour supérieure, chambre civile, le 6 février dernier. L’événement remonte toutefois au 14 août 2014, jour où Mme Durocher s’est présentée à la pharmacie située au 1741, 3e Avenue, en après-midi. Cette journée-là, il pleuvait. Le plancher de céramique était mouillé et glissant.
«La demanderesse entre dans l’immeuble par les premières portes coulissantes automatiques. Subitement, elle a glissé et chuté entre les deux portes de façon imprévisible. Une dame qui passait par là lui évite une chute complète», explique-t-on dans la demande.
Mme Durocher affirme avoir averti une employée des cosmétiques de passer la moppe. «Elle se dirige au comptoir de prescriptions et réalise qu’elle n’a pas la sienne. Elle retourne à sa voiture. Elle est incapable d’étirer son bras droit et ressent une vive douleur à l’épaule», précise-t-on.
Mme Durocher est retournée à l’intérieur pour porter plainte.
Tendinite et déchirure
Selon des rapports médicaux, la chute subie par Denise Durocher lui aurait causé une tendinite et une déchirure de la coiffe des rotateurs à droite.
Dans son rapport, le docteur Bellemare parle de séquelles permanentes pour Mme Durocher, soit une atteinte totale de toute sa personne de 14 % ainsi que des limitations fonctionnelles. Elle devra éviter les mouvements de grande amplitude en flexion, extension, rotation de l’épaule droite et éviter de travailler plus haut que les épaules. Elle aurait aussi de sérieuses limitations quand vient le temps de soulever des charges.
Mme Durocher possède un secondaire 5 et un diplôme en coiffure. Elle a notamment travaillé comme serveuse et coiffeuse.
Négligente, dit la poursuite
«La défenderesse a été négligente dans l’entretien et la sécurité de l’entrée de son commerce. Aucune protection antidérapante n’était présente malgré les conditions météo. Pourtant, un tapis est pratiquement toujours présent dans l’entrée tout au long de l’année, affirme-t-on dans la demande.
«Étant en confiance et une habituée des lieux, la demanderesse ne s’est pas méfiée de la sécurité des lieux. L’entrée de commerce était dangereuse, constituait à toutes fins utiles un piège et était susceptible de causer des blessures et des dommages corporels à toute personne entrant dans l’immeuble», ajoute-t-on.
Les avocats de Denise Durocher ont envoyé deux mises en demeure en 2015 et 2016 afin de régler le dossier au montant de 257 647,75 $, sans réponse.
324 293,12 $ en dommages et intérêts
- 179 795 $ (pertes de salaire pour environ 9 ans)
- 63 266, 67 $ (aide à domicile pour 19 ans et 4 mois)
- 1 861,45 $ (déboursés pour l’expertise)
- 75 000 $ (douleurs et perte de jouissance de la vie)
- 5 000 $ (préjudice esthétique de 0,5 %)
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