Le centre régional de tri du recyclage, toujours à l'ordre du jour

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Le projet de construction d'un centre régional de tri des matières recyclable en Abitibi-Témiscamingue, qui ne s'était pas concrétisé en 2014, sera de nouveau étudié par la MRC de la Vallée-de-l'Or.

Rappelons que les matières recyclables sont envoyées à l'extérieur de la région, au centre Tricentris à Gatineau, depuis la fermeture du centre de tri de Rouyn-Noranda en 2013. La MRC de la Vallée-de-l'Or (MRCVO) avait signifié son intérêt de se doter des infrastructures et de trier le recyclage provenant de l'ensemble de la région. Une proposition qui n'avait pas trouvé d'écho favorable auprès des autres MRC.

Quand on a fait l'étude la première fois, le reste de la région n'avait pas voulu embarquer avec nous -Marco Veilleux

Or, le Plan de gestion des matières résiduelles (PGMR) de la MRC de la Vallée-de-l'Or qui est entré en vigueur le 3 mars prévoit d'étudier de nouveau la possibilité. Le directeur du Service de l'environnement de la MRCVO, Marco Veilleux, précise toutefois que le projet ne pourra pas se réaliser sans l'intérêt des autres MRC. «Il faut avoir un seuil minimal de matières, soit 10 000 tonnes pour que ce soit rentable», explique-t-il. Les quantités de matières recyclées produites à la MRCVO ne sont donc pas suffisantes à elles seules pour justifier la construction d'un centre.

En 2014, plusieurs MRC de la région n'avaient pas voulu prendre d'engagement envers le projet. «Certains nous avaient dit, partez votre centre de tri et si vous faites un bon prix, on va venir, explique M. Veilleux. On ne pouvait pas prendre le risque que la région ne suive pas.»

Rien de gagner

«Est-ce que la région a changé son fusil d'épaule et serait intéressée à venir? Actuellement, je n'ai pas ce sentiment-là», confie M. Veilleux. Les membres du comité de travail sur le PGMR ainsi que les citoyens ayant participé aux consultations publiques ont toutefois souhaité donner une seconde chance au projet, d'où son intégration au PGMR.

M. Veilleux estime que la construction d'un centre en région serait bénéfique pour l'environnement et occasionnerait des économies. «D'un point de vue écologique, il y aurait moins de transport inutile de matières», souligne-t-il.

La possibilité de développer un centre de tri régional des résidus de construction, rénovation et démolition fait également partie du PGMR. La MRCVO analyse aussi la possibilité d'embaucher un employé supplémentaire qui aurait comme responsabilité de supporter les commerces et industries pour la récupération des matières.

Favoriser la collecte des encombrants

La MRCVO étudie la possibilité de faire davantage de collectes des encombrants. Rappelons qu'un projet pilote est en cours à Val-d'Or, en partenariat avec le Service d'entraide familiale. Ils ramassent donc les objets récupérables avant que ceux-ci ne soient collectés par la MRC. «Si c'est concluant, ce qu'on a prévu de faire, c'est d'implanter le service dans les autres secteurs de la MRCVO, explique M. Veilleux. Mais il va d'abord falloir regarder quelle sera l'incidence financière de tout cela.»

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