05 juin 2017

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©TC Média - Martin Guindon

Le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs Luc Blanchette a choisi sa région pour faire cette annonce, le lundi 5 juin, à la Pépinière de Trécesson.

Je suis heureux d'annoncer que notre gouvernement investit dans la rentabilité des opérations et la sécurité des employés du réseau de pépinières publiques et privées -Luc Blanchette

La mesure, prévue dans le budget 2017-2018 du gouvernement Couillard, met des sommes de 9,3 M $ sur trois ans à la disposition des 6 pépinières publiques du Québec, comme celle de Trécesson, et de 8 M $ sur quatre ans pour les 13 pépinières privées, dont celle de Guyenne.

Des besoins urgents

«Ces sommes viendront répondre à des besoins urgents de remplacement et de modernisation pour les équipements de production de plants d'arbres qui sont rendus à la fin de leur vie utile. L'apport de nos pépinières est un atout majeur dans la chaîne de valeur de notre industrie: celles-ci ont un effet positif sur la possibilité forestière, elles permettent de consolider des milliers d'emplois, en forêt comme en usine, et elles permettent de contrer les effets des changements climatiques», a déclaré le ministre régional.

Parmi les dépenses admissibles, citons la modernisation des stations de pompage, des chambres froides, des systèmes d'irrigation et de fertilisation ou encore le renouvellement de la machinerie.

Trois priorités à Trécesson

Le directeur de la Pépinière de Trécesson, Christian Labbé, s'est réjoui de l'annonce, qu'il accueille très positivement. Il a fait état de trois priorités pour son établissement qui produit annuellement 10 millions de plants d'arbres destinés au reboisement des forêts.

©TC Média - Martin Guindon

Des tracteurs de 1971 sont encore utilisés par la Pépinière de Trécesson.

«Notre système d'irrigation permanent est à moderniser. Nous avons certains secteurs qui ont plus de 30 ans. S'ils font défaut, on pourrait perdre nos 10 millions de plants. Nous avons aussi des tracteurs qui datent de 1971. Certaines pièces ne sont plus disponibles ou difficiles à trouver. On doit parfois en machiner nous-mêmes. Des investissements sont aussi nécessaires au niveau de nos tunnels et bâtiments», a fait valoir celui qui dirige une équipe de 80 à 120 travailleurs en période de pointe (mai à septembre).

Chauffage et irrigation

Le directeur général des Serres coopératives de Guyenne, Stéphane Boucher, qui est aussi président de l'Office des productions de plants forestiers du Québec, a salué l'engagement du gouvernement et a offert la collaboration des pépinières privées pour faire fructifier ces investissements.

«À Guyenne, c'est sûr que des investissements sont nécessaires au niveau de nos équipements de chauffage. Nous avons cinq hectares de serres chauffées avec trois bouilloires aux huiles usées et une bouilloire de biomasse. Ces équipements sont désuets, tout comme notre système d'irrigation. Notre ligne d'empotage a quant à elle plus de 35 ans», a fait valoir M. Boucher.

Les Serres de Guyenne sont le plus important producteur privé, avec 23 millions de plants d'arbres par année. Elles font travailler plus de 80 personnes en période de pointe. Les pépinières privées devront assumer 20 % des coûts admissibles dans le cadre de cette mesure.

Les pépinières forestières du Québec

Le Québec compte 6 pépinières publiques, qui relèvent du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, et 13 pépinières privées regroupées sous l'Office des producteurs de plants forestiers du Québec. Elles produisent annuellement 130 millions de plants depuis 1995. Elles font travailler 2000 personnes en période de pointe.