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01 juillet 2017

Maurice Bénard: un «remarquable oublié» à découvrir

Premier marchand général d'Amos et immigrant français

©TC Média - Martin Guindon

Après l'abbé Ivanhoë Caron, la Société d'histoire tourne maintenant ses projecteurs vers un autre «remarquable oublié» de la colonisation: Maurice Bénard (1886-1963), premier marchand général d'Amos.

Inaugurée le 10 juin en présence de plus de 80 invités, dont quatre de ses petits-enfants et la consule honoraire de France Hélène Bacquet, l'exposition Maurice Bénard: rêveur opiniâtre lève le voile sur cet immigrant français venu s'établir en 1911 dans la ville pionnière de l'Abitibi. L'exposition est présentée au Centre d'archives de la Maison de la culture jusqu'au 30 mars.

«À la fois bourgeois et coureur des bois, premier commerçant d'Amos et prospecteur, homme de lettres et entrepreneur, ce Français d'origine aura participé de manière active à la vie économie, sociale et culturelle de sa communauté d'adoption pendant plus de 50 ans», a rappelé l'archiviste Guillaume Trottier pour introduire celui qui sera par ailleurs intégré au circuit théâtral historique Amos vous raconte son histoire dès cet été.

Recherches fructueuses

Ce sont Ivanhoe Frigon et Gaston Lacroix qui ont d'abord mis le Centre d'archives sur la piste de Suzanne Parmentier, il y a deux ans, parce qu'elle détient une collection de photographies datant des années 1920. Celles-ci appartenaient à son père, Louis, petit cousin de Maurice Bénard.

©TC Média - Martin Guindon

Les grands panneaux de l'exposition permettent de découvrir beaucoup d'information à propos de Maurice Bénard, les membres de sa famille ainsi que leur parcours particulier.

«M. Lacroix a fait des recherches sur l'histoire de Maurice Bénard qui ont résulté en deux articles publiés dans La Petite Gazette en 2016 et cette année. Nous voulions mettre en valeur ces photos inédites conjointement à ses recherches. Mais en poussant celles-ci, on s'est rendu compte de la particularité étonnante du personnage et de toute sa complexité», a précisé M. Trottier.

L'immigration pionnière

L'exposition met aussi en valeur toute l'importance de l'immigration pionnière. Maurice Bénard fait partie de ces immigrants venus s'établir dans ce pays neuf qu'était l'Abitibi au début du siècle dernier.

«Il a su relever le défi de l'interculturalisme en s'intégrant de façon active à sa nouvelle communauté tout en continuant de faire rayonner sa culture d'origine française et en s'avérant particulièrement ouvert à la culture de la Nation Abitibiwinni, avec laquelle il fera commerce et dont il apprendra même la langue», a fait valoir Jacinthe Coulombe, également archiviste à la Société d'histoire.

En quatre volets

L'exposition brosse d'abord un portrait de l'immigration à l'époque pionnière, puis elle trace l'historique des activités de Maurice Bénard, qui fut l'un des premiers juges de paix d'Abitibi en 1912, directeur (1914-1916) puis président (1926) de la Chambre de commerce d'Abitibi, président de la commission scolaire (1916) et du club de chasse et pêche (1920) ainsi que conseiller municipal d'Amos (1919-1921).

©TC Média - Martin Guindon

Les grands panneaux de l'exposition permettent de découvrir beaucoup d'information à propos de Maurice Bénard, les membres de sa famille ainsi que leur parcours particulier.

La troisième section présente de façon plus détaillée les membres de sa famille. La dernière partie propose les photographies du séjour de Louis Parmentier. Enfin, une station sonore met en valeur le travail de captation effectué sur le territoire abitibien par l'auteure-compositrice-interprète Massy Emond.

Maurice Bénard est décédé dans un accident de la route en 1963. Il habitait alors toujours à Amos.

Un volet numérique

L'exposition physique du Centre d'archives est complétée d'un volet numérique accessible sur place en effectuant avec son téléphone intelligent la lecture des codes QR intégrés au contenu visuel. Il est aussi possible de visiter la plateforme web sur un ordinateur relié à Internet. On y découvrira des contenus supplémentaires ainsi que des trames sonores captées par Massy Émond.

Un legs de photographies

La présidente de la Société d'histoire d'Amos, Carmen Rousseau, s'est montrée très reconnaissante à l'endroit de la famille Bénard pour sa grande ouverture et sa générosité. D'abord pour la numérisation grand format des photographies retenues et pour avoir légué une collection impressionnante de photographies numériques qui lui ont permis de compléter une partie du casse-tête historique relatif à l'arrivée de la famille Bénard et ses origines.

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