Baseball
Retour15 août 2017
Michel Laplante toujours reconnaissant envers l'Abitibi
©TC Média - Martin Guindon
«On n'est peut-être pas maître de son destin, mais on est souvent capable d'influencer celui des autres.»
Ces mots empreints de sagesse sont ceux du Valdorien d'origine Michel Laplante, qui a agi comme président d'honneur de l'Omnium Veilleux Caron Cobick Nolet, le 4 août à Amos. Inspirée par l'accident d'hélicoptère dont il est miraculeusement sorti indemne l'an dernier, cette réflexion est à la base du message que voulait livrer le président des Capitales de Québec aux 140 golfeurs qui ont participé à cette activité organisée au profit des athlètes de la région.
Un nouveau terrain, une nouvelle glace dans un quartier ou dans une ville, c'est fou ce que ça peut avoir comme impact dans une communauté… et sur le parcours d'un jeune athlète -Michel Laplante
«Pour moi, c'est important que les gens présents ici aujourd'hui réalisent l'importance du geste qu'ils posent. Avec les infrastructures dont on se dote dans un milieu, ils ont un impact indéniable sur les futurs athlètes», a confié en entrevue le seul abitibien à avoir connu une carrière professionnelle au baseball.
Les Jeux… et Michel Landry
Dans son cas, le premier élément déclencheur aura été le legs des Jeux du Québec de 1987 à Val-d'Or. Il a commencé à jouer au baseball à 19 ans avec des amis sur le terrain aménagé pour les Jeux.
«Puis, il y a eu un gars comme Michel Landry qui trouvait que j'avais un certain talent et qui m'a demandé pourquoi je n'irais pas faire le camp à Saint-Eustache (avec les Bisons de la Ligue de baseball Montréal junior élite)… les 25 années qui ont suivi partent toutes de là. Il fallait une étincelle. Sans cet élément déclencheur et l'aide du Fonds de l'athlète, je n'aurais jamais pu me rendre où je suis aujourd'hui», assure le dynamique président des Capitales de Québec de la Ligue de baseball Can-Am.
Parcours incroyable
On connaît la suite de l'histoire. Sorti de nulle part, il s'est taillé un poste comme lanceur dans le junior à 20 ans. Et trois ans plus tard, il participait à son premier camp pro avec Bobby Bonilla, Andy Van Slyke et Jay Bell au sein des Pirates de Pittsburgh, qui l'avaient repêché en 1992.
«Je n'ai jamais eu aucune attente. Je n'ai pas commencé à jouer au baseball à 5 ou 6 ans avec l'objectif de jouer pro. J'ai toujours été le gars le plus chanceux du monde», raconte celui a signé avec les Expos de Montréal en 2000 avant qu'une blessure ne mette un terme à sa carrière quelques années plus tard au sein de l'organisation des Braves d'Atlanta.
Le baseball a ensuite ramené Michel Laplante à Québec, où il a gravi les échelons au sein de l'organisation des Capitales dont il avait participé à la fondation en 1998.
Peu de réponses, un an plus tard
Si les événements du 4 septembre 2016 qui ont coûté la vie à son bon ami Bob Bissonnette et au pilote dans l'écrasement de leur hélicoptère au Nouveau-Brunswick ont nourri sa réflexion, Michel Laplante admet détenir bien peu de réponses près d'un an plus tard.
«On m'a beaucoup parlé de destin. Ça m'amène à réfléchir. A-t-on un destin? Je sais qu'on a tous la même destination. Et c'est là que je réalise qu'on ne contrôle pas tant que ça notre parcours, mais qu'on peut influencer celui des autres, affirme celui qui se trouve extrêmement chanceux d'être encore là pour en parler.
«Je me pose des questions, mais je n'ai pas de réponse, poursuit-il. De toute façon, je ne suis pas quelqu'un qui cherche à comprendre ces choses-là. Elles arrivent et on ne contrôle pas tout. Physiquement, je n'ai rien. Un peu de douleur à la hanche et aux genoux ainsi que quelques cicatrices. J'ai recommencé à jouer au hockey cet hiver. J'ai surtout perdu un ami incroyable, mais je ne suis pas le seul à qui s'est arrivé», philosophe celui qui refuse de s'apitoyer sur son sort.
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