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11 octobre 2017

IRM: Gendron dénonce la «petite politique» de Barrette

Il demande au ministre d'écouter les autorités compétentes

©TC Média - Martin Guindon

François Gendron qualifie de «petite politique» la décision du ministre Gaétan Barrette dans le dossier l'imagerie à résonance magnétique. Il l'accuse d'ignorer sa propre instance régionale et lui demande plutôt d'écouter les autorités compétentes, qui recommandent de fixer l'appareil à Amos.

Le député d'Abitibi-Ouest a rencontré les médias régionaux à ce sujet en compagnie du maire Sébastien D'Astous, mercredi matin, à Amos. Le Centre intégré de santé et de services sociaux de l'Abitibi-Témiscamingue (CISSS) venait d'annoncer sa volte-face dans ce dossier. Le ministre n'a pas donné son aval au projet qui a pourtant fait l'unanimité au conseil d'administration du 21 septembre.

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Je suis très déçu ce matin de ce revirement et je somme le ministre Barrette de revenir sur sa décision et de suivre les recommandations de l'étude clinique -Sébastien D'Astous

François Gendron affirme avoir reçu une fin de non-recevoir assez claire de la part du ministre lors d'une brève rencontre avec lui, la semaine dernière. «Il m'a dit qu'il n'appartient pas au CISSS, ni à son conseil d'administration et encore moins à son président de prendre ce type de décision. Pourtant, je sais comment ça marche. Ces gens-là ont tous été nommés par le ministre lui-même. Notre CISSS avait validé son mandat auprès du sous-ministre en titre», a-t-il fait valoir, rejetant le blâme sur le ministre régional Luc Blanchette, qui n'adhérerait pas selon lui au modèle de développement régional en santé qui a pourtant fait ses preuves.

Remplacer et fixer

Or, rappelle François Gendron, cette décision du CISSS s'appuyait sur une analyse clinique de l'organisation des services d'IRM dans la région. «Les professionnels de la santé, dont la directrice des services professionnels Annie Léger, avaient signé les grands constats de ce sommaire exécutif où on disait essentiellement ceci: l'appareil actuel est vétuste et désuet. Sa vie utile est terminée (le CISSS parle d'une fin de vie utile en 2019)», a-t-il résumé.

Toujours en s'appuyant sur ce document produit en juin, dont il a remis une copie aux médias, le député a rappelé l'importance de fixer l'IRM. Le nombre d'examens demandé inférieur de 25 % à ce qui pourrait être observé dans la région pourrait être attribuable au fait que les médecins spécialistes aient moins confiance dans l'appareil mobile.

Citant le document, M. Gendron a réitéré que «l'analyse de l'organisation des services en imagerie par résonance magnétique a permis de conclure - et ce n'est pas moi qui le dit, c'est leur rapport pas le mien - hors de tout doute que l'implantation d'un équipement fixe à Amos est la solution la plus logique étant donnée l'ossature principale, on appelle ça la présence de la clinique musculo-squelettique», a-t-il déclaré, en précisant qu'il s'agissait d'un projet évalué à environ 6 M $.

Vive déception à Amos

Le maire D'Astous a quant lui exprimé ses inquiétudes et sa vive déception face à ce revirement, d'autant plus qu'il est contraire aux conclusions cliniques des professionnels. Fixer l'IRM devait permettre d'augmenter le nombre d'examens et de sécuriser cet appareil en fin de vie. «Le transporter d'une ville à l'autre n'est pas souhaitable pour cet équipement à la fine pointe», a-t-il fait remarquer.

Puis, il a rappelé que la Ville s'était engagée pour 280 000 $ sur 10 ans auprès de la Fondation hospitalière pour fixer l'IRM à Amos. «On a un centre de traumatologie et d'orthopédie ici, et cet appareil est essentiel pour maintenir nos médecins et notre expertise chez nous. On défend le modèle régional comme les autres élus de la région, un modèle éprouvé qui fonctionne bien», a-t-il insisté.

La Fondation hospitalière excessivement déçue

Du côté de la Fondation hospitalière d'Amos, on s'est aussi dit particulièrement déçu de la tournure des événements. L'administrateur Jean McGuire a rappelé que depuis plusieurs années, tous les intervenants de la région soutenaient l'implantation d'un appareil d'IRM à Amos.

Depuis l'an dernier, la Fondation a d'ailleurs recueilli des dons spécifiques et des promesses de dons totalisant 436 900 $ pour ce projet. «Ce revirement est excessivement décevant pour nous, qui avons mis beaucoup d'énergie pour soutenir ce projet», a déclaré celui qui a siégé 22 ans au conseil d'administration de l'hôpital d'Amos, dont les 10 dernières à la présidence, avant la création du CISSS.



Le ministre Barrette défend sa position

Dans une entrevue accordée à l'émission Région 08 de Radio-Canada, le 11 octobre, le ministre Gaétan Barrette a défendu sa position. Il a d'abord affirmé que les instances régionales ne peuvent prendre des décisions qui vont à l'encontre d'orientations gouvernementales. Selon lui, fixer l'IRM à un endroit poserait un problème au niveau de l'accès au service. Il s'est aussi engagé à remplacer sur-le-champ l'appareil mobile d'IRM s'il est vraiment désuet.

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