11 juin 2017

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©TC Média - Archives

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Les deux organisations ont émis un communiqué conjoint, le 6 juin, où elles affirment considérer les besoins de tous les groupes de la communauté dans leur prise de décision. Elles disent reconnaître l'importance d'avoir des espaces verts dans le secteur ouest de la ville et d'assurer la sécurité des élèves des écoles Christ-Roi et alternative Harricana dans leurs déplacements à pied, mais elles estiment qu'il est aussi essentiel de développer des logements sociaux à cet endroit.

«Ce qu'on veut, c'est rassurer la population. Nous sommes conscients que ça prend des espaces verts pour faire bouger nos jeunes. Mais nous sommes aussi conscients des besoins criants au niveau des logements sociaux et on veut assurer un développement cohérent. Ce secteur avait été ciblé parce que c'est un endroit de choix pour des logements sociaux. Mais on comprend les craintes des gens de l'ouest de la ville et on travaille à amoindrir l'impact de la perte de cet espace vert», explique le maire Sébastien D'Astous, qui ne veut surtout pas compromettre le financement de la Société d'habitation du Québec dans le projet.

Annie Quenneville, présidente de la CSH, insiste également sur l'importance de développer des logements sociaux dans ce secteur, avec ses 12 logements réservés à familles monoparentales. «Selon nous, ce projet s'avère compatible avec l'aménagement d'un espace vert pour tous les membres de la communauté. Il offre même des opportunités de développement social innovateur», affirme-t-elle, en rappelant que la Ville et la CSH se sont engagées à intégrer la politique de développement social dans leurs actions.

Solutions à valider

Reste maintenant à trouver un terrain d'entente. «Nous avons rencontré le groupe de parents, puis nous avons rencontré la Ville. Les parents nous ont exposé des choses au niveau de la sécurité et de l'espace vert. Dans les prochaines semaines, nous allons les rencontrer de nouveau pour leur soumettre des propositions. On est à l'écoute et nous avons de bons échanges», assure Mme Quenneville.

Le maire D'Astous confirme qu'un certain nombre de recommandations de la CSH sont à l'étude. «Les commissaires nous ont fait des recommandations à l'effet de ce qui serait acceptable à la lumière de leur rencontre avec les parents. On les trouve raisonnables, mais on a des choses à analyser et valider», a-t-il indiqué, laissant entendre que le projet d'un nouveau parc dans le secteur était notamment à l'étude.

Rencontrer la Ville

Les parents-citoyens mobilisés pour la sauvegarde de cet espace vert qu'ils considèrent être un prolongement naturel de la cour d'école Christ-Roi ont réitéré leur position par voie de communiqué, le 5 juin. Ils appuient le développement de logements sociaux, mais pas au prix de perdre cet espace vert ni de compromettre la sécurité des élèves marcheurs.

Invités à réagir à la position de la Ville et de la CSH, ils ont préféré s'abstenir et demanderont plutôt à rencontrer la Ville dans ce dossier.

Un projet de 24 logements sociaux

Le projet Le Centurion de la Ville d'Amos consiste en la construction d'un édifice de 24 logements, dont la moitié sera destinée aux ménages à faibles et modestes revenus. Après plus de six ans de démarches, la Société d'habitation du Québec a donné l'an dernier son aval au projet via son programme AccèsLogis ACL.

La Ville s'est notamment engagée à céder le terrain choisi derrière les écoles Christ-Roi et alternative Harricana pour réaliser le projet. Le site occupé notamment par un terrain de balle qui n'est plus utilisé depuis 2014 par le baseball mineur offre la possibilité d'ajouter éventuellement un second édifice de 24 logements sociaux. La construction d'une nouvelle clinique médicale est aussi prévue à cet endroit.