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27 février 2018

Eska: nouvel appel à la mobilisation d'Unifor

©L'Écho abitibien/Le Citoyen - Martin Guindon

SYNDICATS. Unifor, qui représente les employés syndiqués de l'usine d'embouteillage d'eau Eska à Saint-Mathieu-d'Harricana, lance un nouvel appel à la mobilisation en Abitibi-Témiscamingue.

De passage à Amos mardi dans le cadre de sa tournée annuelle des régions, le directeur québécois d'Unifor Renaud Gagné est revenu à la charge dans le dossier de l'embouteillage à l'extérieur de l'eau puisée dans la région.

Cette redevance serait imposée sur toute l'eau qui serait transportée pour être embouteillée à l'extérieur de la région -Renaud Gagné 

«L'an dernier, nous avions lancé une mobilisation régionale et obtenu pas moins de 7000 signatures sur une pétition déposée à l'Assemblée nationale. On a parlé au ministre de l'Environnement. On a dit que de transporter ainsi l'eau privait la région d'emplois. On nous a répondu qu'il ne s'agissait que de 4,5 % du volume… et là, on se retrouve, un an plus tard, avec le projet d'embouteiller des 18 litres. C'est un gros volume ça», a déclaré M. Gagné.

Imposer une redevance

Selon lui, il n'existe aucune raison valable pour justifier que l'on transforme cette ressource naturelle à l'extérieur de la région. Eska ne fait qu'exploiter la brèche qu'elle a ouverte l'an dernier avec le transfert de la ligne d'embouteillage des contenants en verre et de l'eau gazéifiée.

«Les ressources d'ici doivent servir à créer des emplois ici. On lance un appel aux élus, aux chambres de commerce et à la population pour qu'ils mettent de la pression sur cette entreprise. Les élections s'en viennent, on va interpeler les candidats de la région sur cette question», a-t-il assuré.

Tout comme l'an dernier, Renaud Gagné est toujours d'avis que Québec doit imposer une redevance additionnelle sur l'eau qui sera ainsi transportée pour être embouteillée hors de la région.

La relance à Quévillon

Renaud Gagné a abordé un autre dossier régional, celui de la relance de l'ancienne usine de pâte de Lebel-sur-Quévillon par un consortium qui compterait notamment Chantiers Chibougamau dans ses rangs.

«C'est le poumon du Nord-du-Québec; un endroit pour passer les copeaux produits par les usines de sciage. Beaucoup de démarches ont été effectuées dans ce dossier très complexe. On espère que tous les intervenants, autant le promoteur que le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, puissent dénouer les problèmes pour en arriver à un redémarrage éventuel de l'usine. On parle de 300 emplois directs», a-t-il rappelé.

ALÉNA et élections

Renaud Gagné a aussi abordé plusieurs sujets, des renégociations difficiles de l'Accord de libre-échange nord-américain avec les États-Unis aux revendications de son syndicat en vue des prochaines élections provinciales à l'automne.

Pour l'ALÉNA, il a rappelé l'importance d'y trouver des clauses pour défendre les droits des travailleurs et surtout, de ne pas céder à la demande de l'administration Trump qui veut se soustraire des processus de règlements de différends commerciaux. Selon lui, mieux vaut ne pas avoir d'accord du tout que d'en négocier un avec de telles demandes inacceptables.

Quant aux revendications d'Unifor en campagne électorale, elles visent l'amélioration des conditions de vie et de travail de la population, la protection des emplois et de l'économie et une société plus inclusive et égalitaire. Elles portent aussi sur l'environnement, la langue française et le dialogue du gouvernement avec les sociétés civiles, en plus d'enjeux sectoriels.

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