14 mars 2018

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©gracieuseté - Daniel Pelletier

C'est ce qu'a indiqué l'entreprise lors d'une séance d'information publique tenue à l'Hôtel des Eskers, en présence de plus de 90 personnes, le mardi 13 mars, à Amos. Celle-ci a permis de faire un suivi de l'évolution du projet depuis la séance de juin 2015.

©L'Écho abitibien/Le Citoyen - Martin Guindon

Joanic Cossette, directeur de l'usine Forex Amos.

Forex Amos a d'abord relancé les opérations de l'usine de placage de bois lamellé (lamibois ou LVL) après avoir fait l'acquisition de l'ancienne usine de Temlam en janvier 2015. Elle a produit ses premières pièces en septembre 2015, puis est entrée en production commerciale en janvier 2016 après avoir reçu les certifications nécessaires.

Des panneaux imminents

Forex Amos s'est lancée dans la phase 2 du projet en 2016. Cet investissement privé de 70 M $ consistait à la construction et l'annexion de bâtiments dont une usine de panneaux OSB, la spécialité de l'entreprise de la famille Cossette qui vient de fêter ses 60 ans. L'usine a produit ses premières gaufres le 29 septembre 2017 et s'attendait mardi à produire son premier panneau d'un jour à l'autre.

©gracieuseté - Patrick Letendre

Les employés Marylin Lambert et Denis Brouillard montrent fièrement les premières gaufres produites par l'usine Forex Amos, le 29 septembre 2017.

L'entreprise entamera ensuite une période de rodage d'environ quatre mois, qui lui permettra d'obtenir toutes les certifications requises pour une production commerciale de panneaux OSB en juillet.

À terme, Forex Amos souhaite produire 2 millions de pieds cubes de LVL et 400 000 mètres cubes de panneaux OSB. Pour ce faire, elle entend utiliser des approvisionnements de 750 000 mètres cubes de peuplier et de bouleau en forêt publique et privée.

Près de 300 emplois

Forex Amos emploie 177 personnes et visait l'embauche d'une trentaine de plus au cours des prochaines semaines. En plus de ces 210 employés, Forex fait travailler de 40 à 60 personnes dans la gestion de sa cour à bois confiée à un sous-traitant. Sa masse salariale devrait atteindre 12 M $ en 2018.

Pour parvenir à recruter autant de personnel dans un contexte de pénurie, la directrice des ressources humaines Maryse Thibault a expliqué qu'elle faisait notamment appel à plus de personnel féminin. Les femmes représentent 25 % des employés chez de Forex Amos. L'entreprise travaille aussi avec la communauté de Pikogan afin d'identifier des candidats potentiels dans le but de les former avec la Commission scolaire Harricana. La porte est aussi ouverte aux immigrants.

Des marchés qui font rêver

Forex Amos voit l'avenir d'un très bon œil avec la croissance anticipée des marchés tant dans le LVL que l'OSB. Dans le premier cas, le marché a atteint près de 2,3 milliards $ US en 2017 et devrait plus doubler à 5,5 milliards $ US d'ici 2023. La production d'Amos est vendue un an à l'avance aux États-Unis, au Québec et en Ontario.

Quant au panneau OSB, après un dévastateur creux de vague en 2008, l'industrie a renoué pour la première fois avec les profits en 2016. Depuis 2015, le prix du panneau OSB a grimpé de 78 % pour atteindre les 400 $ US le mètre cube en 2017. On anticipe un prix de 600 $ US cette année. «On est attendus. Les clients veulent nos produits. On reçoit des appels toutes les semaines», a précisé Joanic Cossette, directeur de l'usine.

Ce dernier a souligné que Forex Amos n'entendait pas en rester là. Selon lui, les bois d'ingénierie pouvant être utilisés dans les constructions multiétages présentent aussi un bon potentiel de développement.

Utiliser tout le bois

La particularité de ce complexe forestier unique au monde, c'est qu'il pourra utiliser 100 % des bois récoltés et amenés à l'usine. Avec l'ajout de l'usine de panneaux OSB, pas moins de 87 % des volumes termineront en produits finis. La balance alimentera ses chaudières à biomasse forestière.

Forex Amos a rappelé que son arrivée permettra à une utilisation maximale de la ressource en forêt, alors que les entreprises qui font de la récolte de résineux trouveront un preneur important pour les feuillus. Elle estime qu'elle contribue ainsi à la consolidation d'une trentaine d'entreprises, pour environ 2250 emplois directs.