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26 mars 2018

Un carrefour de la santé de 18 M $ à Amos

Le GMF-U Les Eskers et les pavillons Amos et Harricana regroupés

Carrefour Santé Les Sources Maquette

©gracieuseté - Le Citoyen Val d'Or - Amos

SANTÉ. Un ambitieux projet mené par le promoteur Réjean Carignan dotera la région d'Amos d'un nouvel édifice regroupant les services de la Clinique Soleil/GMF-U Les Eskers et des pavillons Amos et Harricana à proximité de l'hôpital.

Cet investissement de 18 millions $ a été présenté en conférence de presse le 26 mars à Amos. Le Carrefour santé Les Sources regroupera ces services dans 96 000 pieds carrés, répartis sur quatre étages, à l'angle de la 4e Avenue Ouest et de la 5e Rue Ouest.  Le projet devrait créer une vingtaine de nouveaux emplois.

©L'Écho abitibien/Le Citoyen - Martin Guindon

Dans l'ordre: Sébastien D’Astous, maire d’Amos, Dr Jean-Yves Boutet, de la Clinique Soleil GMF-U Les Eskers, Réjean Carignan, du Carrefour santé Les Sources, Roch Laperle, du Pavillon Amos, et Yves Desjardins, PDG du CISSS de l'Abitibi-Témiscamingue.

La Clinique Soleil GMF-U Les Eskers occupera 12 000 pieds carrés au rez-de-chaussée, où l'on retrouvera aussi une cafétéria pouvant servir 300 personnes par jour en plus d'un espace café pour les familles et visiteurs. Un stationnement souterrain de 50 places s'ajoutera aux 52 cases aménagées à l'extérieur. Une passerelle reliera le Carrefour à la polyclinique Les Sources, elle-même déjà reliée au centre hospitalier par une autre passerelle.

Trois ans de travail

«C'est un projet qui me tient beaucoup à cœur et auquel je travaille depuis plus de trois ans. Les besoins sont grandissants avec le vieillissement de la population. Il y aura plus de 6500 aînés dans la MRC Abitibi en 2025. On souhaite leur offrir un milieu de vie sécuritaire et agréable», a expliqué Réjean Carignan, qui prévoit débuter la construction en mai pour une ouverture à la fin de l'été 2019.

Ce dernier a salué l'ouverture de la Ville d'Amos et du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de l'Abitibi-Témiscamingue, souligné le soutien de la famille de Gérard «Gerry» Legault et de la Caisse Desjardins d'Amos et remercié tous les partenaires du projet pour leur confiance.

96 chambres en hébergement

Le projet du Carrefour santé Les Sources en était d'abord un de clinique médicale. Puis, ayant vécu lui-même les difficultés de trouver des places d'hébergement pour ses parents et ses beaux-parents, Réjean Carignan lui a donné plus d'envergure.

Le Pavillon Amos (42 chambres/logements pour personnes âgées autonomes et en perte d'autonomie) et le Pavillon Harricana (18 personnes affectées par des troubles cognitifs) ont alors été approchés. Trois étages totalisant 96 chambres ont été ajoutés au projet. On y retrouvera notamment les 14 nouvelles places en ressources intermédiaires obtenues par le Pavillon Amos cet automne. Des places en répit-dépannage sont aussi prévues.

«Ce projet va nous permettre de répondre aux nouvelles normes gouvernementales, dont celle des gicleurs qui entreront en vigueur en 2020 et 
qui auraient nécessité un investissement de 300 000 à 400 000 $ dans nos locaux actuels. Nous pourrons aussi consacrer nos énergies à offrir de meilleurs services à nos résidents au lieu de l'entretien de notre bâtisse vieillissante. On espère aussi améliorer les conditions de nos préposés aux bénéficiaires», a indiqué Roch Laperle, directeur général du Pavillon Amos, qui souhaite conserver la vocation sociale des locaux actuels de l'avenue Gouin.

L'un des plus gros GMF

Quant à la Clinique Soleil GMF-U Les Eskers, elle deviendra l'une des plus imposantes au Québec. Une trentaine de bureaux sont prévus pour accueillir la vingtaine de médecins et autres professionnels qui y sont rattachés.

«Nous avions besoin de plus de locaux pour accueillir les professionnels qui travaillent avec nous en GMF. Nous étions aussi répartis sur trois sites, avec la Clinique Soleil, la Clinique Le Norois et l'UMF. Se regrouper ainsi avec en plus les chambres des pavillons sur les étages sera bénéfique pour la formation des futurs médecins», estime Dr Jean-Yves Boutet, médecin coordonnateur du GMF-U Les Eskers.

Le site idéal

Pour le maire Sébastien D'Astous, le site retenu pour ce projet est idéal. «C'est un site très intéressant parce qu'il permet de réunir plusieurs services de santé au même endroit. Et l'édifice s'intègre bien au niveau architectural. Nous avons dû revoir un peu notre projet de 24 logements sociaux (qui sera localisé un peu plus près de l'église Christ-Roi) et travailler avec la Commission scolaire Harricana pour faire concorder le tout. Je suis convaincu que ce sera un modèle de réussite», a-t-il déclaré.

Conserver la formation des résidents

En plus d'améliorer l'offre de services sur le territoire, le nouveau Carrefour santé Les Sources contribuera à conserver l'Unité de médecine familiale (UMF). Intégrée récemment à GMF Les Eskers, celle-ci peut accueillir jusqu'à 12 médecins résidents en formation pendant deux ans. Le taux de rétention dans la région des médecins qui y sont formés avoisine les 75 %. «En août 2016, le ministère de la Santé voulait fermer notre Unité de médecine familiale en raison de la masse critique. Nous sommes parvenus à la sauver en négociant cette nouvelle formule», a fait valoir le médecin coordonnateur Dr Jean-Yves Boutet.

Conversion en ressources intermédiaires

Cette intégration de la Clinique Soleil/GMF-U Les Eskers avec les pavillons Amos et Harricana est saluée par Yves Desjardins, PDG du Centre intégré de santé et de services sociaux de l'Abitibi-Témiscamingue. Il y voit une complémentarité avec les établissements du CISSS.

«Nous sommes aussi à revoir l'organisation sur le territoire. On souhaite que les places dans les projets novateurs comme le Pavillon Harricana deviennent des places en ressources intermédiaires. Le financement y est progressif et adapté en fonction des besoins de la clientèle. Les ressources intermédiaires assurent les services d'hôtellerie (hébergement, alimentation, salubrité) et les préposés aux bénéficiaires alors que nous fournissons les professionnels (infirmières, travailleurs sociaux, ergothérapeutes, physiothérapeutes) avec nos services de soins à domicile», a expliqué M. Desjardins.

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