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18 avril 2018

Mario Paradis dans un bras de fer avec Hydro-Québec

©L'Écho abitibien/Le Citoyen - Martin Guindon

HABITATION. S'il croyait écouler ses vieux jours bien tranquilles en villégiature avec son épouse, Mario Paradis en est finalement quitte pour un bras de fer avec Hydro-Québec, alors qu'il tente de raccorder sa nouvelle maison au réseau électrique.

À la retraite depuis peu, M. Paradis a érigé une résidence permanente sur la rive ouest du lac Sans nom #2, à La Motte, où l'on retrouve six chalets d'été. Les travaux ont débuté en 2016 et le couple a intégré sa nouvelle demeure en octobre 2017. Le chauffage est au propane et aux granules. Une génératrice produit de l'électricité.

Mario Paradis et son épouse se sont lancés dans cette grande aventure en étant persuadés qu'il serait facile de se brancher sur la ligne privée qui passe tout juste de l'autre côté de la route du Nickel, qui est en fait une voie d'accès aux ressources, pour alimenter une résidence située au lac Tessier, un peu plus au sud.

«La première année qu'on a commencé nos démarches, Hydro-Québec a envoyé un gars de Trois-Rivières. Il nous a dit qu'il y avait deux ou trois petites choses à faire et que ça devrait être correct. On pensait bien ne jamais avoir de problèmes, surtout que le propriétaire était d'accord pour céder sa ligne privée à Hydro-Québec», raconte M. Paradis.

Pas si simple

Deux ans plus tard, force est de constater que la solution n'était pas si simple. En dépit des appuis politiques de la Municipalité de La Motte (en faveur de l'électrification du secteur) et du député François Gendron, Mario Paradis et son épouse sont toujours à la case départ. Les deux solutions proposées par Hydro-Québec représentent des coûts d'au moins 82 000 $, qui pourraient être partagés avec les autres propriétaires.

«J'ai installé un poteau prêt à recevoir le courant pour alimenter la maison au bord du chemin l'an dernier. Mais ils refusent que je me connecte sur le réseau privé qui passe à quelques mètres à peine. Ils refusent aussi d'acheter la ligne parce qu'ils disent qu'elle n'est pas bonne, parce que les poteaux sont plantés dans le sable. Même notre maître électricien n'y comprend rien. Tout est droit, bien plus droit que la plupart des lignes d'Hydro qu'on voit le long des routes», dénonce-t-il.

C'est un dernier refus d'Hyro-Québec en février qui a fait déborder le vase. «Tout ce qu'on demande, c'est une ligne électrique à un coût raisonnable. Nous sommes des retraités. On s'est conformés dans tout. On est clients chez Hydro-Québec depuis 34 ans et on a toujours payé tous nos comptes», fait-il valoir.

La balle est dans le camp des propriétaires, selon Hydro

Chez Hydro-Québec, on affirme que la balle est maintenant dans le camp des propriétaires qui souhaitent se raccorder dans le secteur.

«Selon les Conditions de service d'électricité d'Hydro-Québec, un propriétaire privé ne peut distribuer de l'électricité à un tiers. Il ne peut non plus céder sa ligne à Hydro-Québec. Il doit demander qu'on achète sa ligne en vertu de la norme Achat de ligne de distribution appartenant à un particulier ou à un promoteur», précise la porte-parole Diane Guillemette.

Elle affirme que deux options s'offrent aux propriétaires du secteur. Le propriétaire de la ligne privée peut effectuer les importants travaux nécessaires pour qu'Hydro-Québec puisse racheter sa ligne. Les coûts, qu'on estimait à environ 82 000 $ en 2017, pourraient être partagés entre les propriétaires qui souhaitent s'y raccorder.

Demande de raccordement

L'autre possibilité, c'est que l'un des propriétaires fasse une demande de raccordement à Hydro-Québec, qui construirait alors une toute nouvelle ligne. Les coûts que pourraient se partager les propriétaires du secteur devraient être similaires à ceux de la première option.

«La marche à suivre et les coûts relatifs à une demande de raccordement au réseau d'Hydro-Québec sont calculés selon les mêmes normes et critères pour tous les clients québécois. C'est une question d'équité envers tous les clients», fait valoir Mme Guillemette.

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