Économique
Retour03 mai 2018
Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca
Un sixième camp minier pour la région

©La Frontière/Le Citoyen - Patrick Rodrigue
Après Rouyn-Noranda, Val-d’Or, Malartic, Bousquet et Matagami, la région Abitibi-Témiscamingue/Nord-du-Québec accueille désormais un sixième camp minier, celui de Lebel-sur-Quévillon.
Il y a une dizaine d’années, seuls les géologues les plus visionnaires auraient osé évoquer l’existence à venir d’un tel camp dans la région de cette petite municipalité nordique située à une dizaine de kilomètres au nord du 49e parallèle. Il y avait bien la mine d’or Bachelor et la mine de zinc Langlois, mais sans plus. Depuis, nul ne peut plus nier la véritable ruée minière qui s’est abattue sur le secteur.
Minière Osisko
La société qui, sans l’ombre d’un doute, est la plus active dans la région est Minière Osisko. Depuis la fusion, en juin, des cinq sociétés qui lui ont donné naissance, celle-ci a mis à jour deux projets majeurs.
Localisé à 120 km à l’est de Lebel-sur-Quévillon, Windfall-Lynx est actuellement doté de 748 000 onces d’or indiquées et de 860 000 onces d’or présumées. À 15 km au nord-ouest de la municipalité, Osborne-Bell renfermerait, quant à lui, 510 000 onces d’or présumées. Dans les deux cas, le minerai serait traité dans une usine qui serait construite à proximité des anciennes installations de Domtar.
Ressources Métanor
À 110 km à l’est de Lebel-sur-Quévillon, Ressources Métanor se consacre à la relance de la mine Barry, de laquelle 43 970 onces d’or avaient été extraites de trois fosses, de 2008 à 2010. La plus récente mise à jour des ressources, datée de juin 2016, faisait état de 305 400 onces d’or mesurées et indiquées ainsi que de 1 046 000 onces d’or présumées.
Bonterra Resources
Dans le même secteur que le projet Windfall-Lynx, Bonterra Resources développe le projet Gladiator et ses 273 000 onces d’or présumées calculées en 2012. La société a récemment découvert une 6e zone minéralisée sur sa propriété et prévoit mettre à jour son calcul de ressources d’ici la fin de l’année.
Beaufield Resources
Beaufield Resources s’active elle aussi à 120 km à l’est de Lebel-sur-Quévillon avec son projet Urban/Lac-Rouleau. Aucun calcul de ressources n’a encore été établi, mais un rapport technique daté de février 2018 recommandait une exploration plus poussée des trois zones minéralisées qui ont été repérées sur une distance de 1,4 km.
Amex Exploration
À 26 km au nord de Lebel-sur-Quévillon, Amex Exploration a obtenu des teneurs de 2,0 à 11,2 grammes d’or par tonne de minerai sur des épaisseurs variant de ,03 à 2,5 mètres. Le projet Cameron n’a pas encore fait l’objet d’une estimation des ressources, mais en octobre 2017, un rapport technique recommandait une exploration plus poussée.
Ressources Cartier
Situé à 15 km à l’est de Lebel-sur-Quévillon, le projet Wilson de Ressources Cartier s’étend sur huit zones différentes. Plus de 16 000 mètres ont été forés à date afin de mettre à jour les ressources historiques, lesquelles datent de 1994. À l’époque, on avait calculé que le gisement pouvait produire 187 706 tonnes de minerai à une teneur de 7,1 grammes d’or par tonne.
Secova Metals
La découverte d’or dans des dépôts glaciaires à 130 km au sud-est de Lebel-sur-Quévillon en juillet 2017 a incité Secova Metals à y acquérir de vastes propriétés pour former le projet Eagle River. La société entend à présent intensifier ses travaux pour découvrir d’où provient cet or.
Melkior Resources
À 100 km au sud-est de Lebel-sur-Quévillon, Melkior Resources a, elle aussi, découvert de l’or dans des dépôts glaciaires, mais aussi du cuivre. Les meilleurs résultats obtenus au projet Maseres ont rapporté 5,67 et 9,07 grammes d’or par tonne de minerai ainsi que 0,85 % et 1,80 % en cuivre. Aucun calcul de ressources n’a cependant été réalisé à ce jour.
Commentaires