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21 juin 2018

Treize élèves du CFP de Val-d'Or de retour de Nice

Voyage Nice CFP Val-d'Or

©Gracieuseté - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Première rangée: Myriam Lauzon, Marie-Pier Barriault, Anne-Sophie Lambert-Hamel, Sarah-Jane Lambert, Lyne René. Deuxième rangée: Stéphane Petit, Tomy Boisvert, Lorraine Lafond, Brandon Savoyard Rivest, Annick Boily, Carl Villeneuve, Naiska Bouchard, Alex

Treize étudiants du Centre de formation professionnelle (CFP) de Val-d'Or sont revenus d'un stage à Nice, en France, qui s'est déroulé du 31 mai au 17 juin.

Il s'agit de la huitième année consécutive où le CFP s'allie avec diverses entreprises pour faire vivre un stage aux finissants de l'établissement d'éducation. Pour cette édition, on comptait cinq étudiants en coiffure, six autres en vente-conseil, un en mécanique automobile et finalement un autre élève en carrosserie.

Cette aventure outre-mer apporte une expérience professionnelle unique pour ces étudiants, selon leurs professeurs qui les ont accompagnés.

«Pour mes six coiffeuses, ce que je voulais leur faire vivre, c'est vraiment qu'elles soient une semaine dans un salon et une semaine dans un autre salon pour voir les différences des techniques et des produits, car ils n'utilisent pas tous les mêmes produits, explique Lyne René, enseignante au cours de coiffure. Il y en a qu'on n’a même pas ici au Québec, alors je crois que ça leur a permis d'en voir plus.»

«En machinerie, ils ont des procédés différents d'ici, ajoute Stéphane Petit, accompagnateur et technicien en loisir au CFP de Val-d'Or. En plus, ils ont travaillé sur des véhicules qu'il n'y a pas ici. Ça leur permet vraiment de voir autre chose et d'en apprendre. Ils ont pu visiter l'Institut de formation de l'automobile (IFA) à Nice et ils ont pu discuter avec des enseignants.»

Le voyage coûtait 4000 $ pour chaque élève. Les participants devaient payer 500 $ et vendre des produits de financement pour une valeur de 1700 $. Le reste était déboursé par le CFP de Val-d'Or.

Expériences

Pour ces finissants, ce stage a été un grand choc culturel. Même s'ils ont dû s'accoutumer au vocabulaire et aux façons de faire de leurs collègues français, tous considèrent leur expérience comme étant enrichissante.

«Juste pour le contact avec les clients, ça en vaut la peine, estime Myriam Lauzon qui a travaillé dans un magasin spécialisé dans les robes de mariage. Les Français sont tellement froids. Au Québec, lorsque tu vas entrer dans une boutique, les employés vont te saluer et te demander comment ça va, etc. Tandis que là-bas, c'est simplement ''Bonjour''. Il n'y a pas une approche comme ici, alors il faut se familiariser avec leur façon de faire.»

Certains participants ont même eu quelques soucis avec des clients. Plusieurs affirment que des clients ont haussé le ton et ont même eu des propos un peu agressifs, comme ce fut le cas pour Naomie Beaumier.

«Les maillots de foot sont très en demande là-bas vu que c'est la Coupe du Monde. Une madame voulait le maillot de l'équipe de la France, mais on ne l'avait pas, explique Naomie Beaumier qui en rit aujourd'hui. Une autre vendeuse est venue pour lui montrer un dérivé de ce maillot, mais ça ne faisait pas l'affaire de la cliente. Son ton a monté et elle avait des propos désobligeants. On a dû appeler un garde de sécurité qui l'a sortie du magasin.»

Malgré ces quelques mésaventures, le passage de ces étudiants québécois semble être toujours apprécié par les entreprises françaises.

«On se fait toujours demander chaque année ''Quand est-ce qu'ils vont venir nos stagiaires québécois?''», souligne Lyne René.

«On est toujours accueilli à bras ouverts là-bas», ajoute l'enseignante en vente-conseil au CFP, Lorraine Lafond.

Emplois

Bien que les finissants aient vécu un important choc culturel, tous seraient prêts à retourner à Nice n'importe quand. D'ailleurs, certains d'entre eux ont même reçu des offres d'emploi à la suite de leur stage. Cependant, seulement une personne dans le groupe a hésité à revenir au Canada.

«En début de deuxième semaine, on me proposait déjà un poste, confie Brandon Savoyard-Rivest qui travaillait aux Galeries Lafayette. C'est un rêve personnel d'aller en France, donc oui j'avais pensé à vraiment demander ma citoyenneté ou un permis de travail. J'étais prêt à m'acheter un appartement en France, mais le coût de la vie là-bas est extrêmement cher alors j'ai décidé de revenir.»

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