Politique
Retour10 août 2018
La Ville d’Amos encadre la gestion de sa dette
©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos
L’important chantier de la 1re Avenue devrait avoir un impact assez significatif sur la dette de la Ville d’Amos en 2018 et 2019.
MUNICIPAL. La Ville d’Amos a adopté sa politique de la gestion de la dette, le 16 juillet dernier, dans le but de maintenir son taux d’endettement à des niveaux raisonnables.
«Nous ne sommes pas la première ville à adopter une telle politique et ce ne sont pas toues les villes qui en ont une. Ce n’est pas une obligation. On le fait sur une base volontaire, dans un souci de transparence. On veut démontrer à la population qu’on est sérieux face à la dette», explique le maire Sébastien D’Astous.
Ce dernier affirme que la Ville doit utiliser l’endettement avec parcimonie, afin de respecter la capacité de payer des contribuables, actuels et futurs, ainsi que de ne pas limiter la marge de manœuvre des futurs conseils municipaux.
En date du 31 décembre 2017, la dette nette de la Ville s’élevait à 32,2 millions $, en hausse de 16 % sur les 27,7 M $ de 2016. De nombreux investissements majeurs expliquent cette croissance des emprunts de la Ville.
Deux indicateurs précis
Pour maintenir son endettement à un niveau raisonnable, le conseil a établi dans sa politique deux ratios bien précis. L’endettement total net ne doit pas représenter plus de 120 % des revenus totaux annuels de la Ville. Ce ratio se situait à 86 % au 31 décembre dernier.
Le service de la dette, soit le remboursement en capital et intérêt de la dette en excluant la portion remboursable par des tiers, ne doit pas être supérieur à 15,5 % des dépenses totales annuelles de la Ville. Au 31 décembre, ce ratio était à 9,9 %.
«S’il dépasse l’un de ces ratios, le conseil verra à prendre les moyens pour redresser la situation à l’intérieur d’un délai de trois ans. Un plan financier serait alors présenté à la population lors de l’adoption du budget. La politique précise que cette règle ne doit pas empêcher la Ville de réaliser des projets structurants majeurs avec l’aide des gouvernements, via des programmes d’infrastructures par exemple, puisqu’il deviendrait alors plus coûteux d’assumer seuls ces dépenses dans le futur», fait valoir le maire D’Astous.
Selon la durée de vie
La politique de la gestion de la dette fixe aussi l’objectif de financer les dépenses en immobilisation sur une période ne dépassant pas leur durée de vie prévisible et de maximiser l’utilisation du fonds de roulement, qui permet d’emprunter sans intérêt, pour les immobilisations dont la durée de vie est de moins de 10 ans
Il est aussi question du maintien des réserves financières mises en place au cours des dernières années afin d’assurer la pérennité des infrastructures. Celles-ci permettent de répartir leur financement sur plusieurs années.
Commentaires