Le milieu culturel d’Amos célèbre son plus grand allié

Que ce soit comme directeur des travaux publics, directeur général ou maire d’Amos, il a largement contribué à l’essor culturel de sa ville et sa communauté. On lui doit notamment les joyaux que sont le Théâtre des Eskers, la Maison de la culture et la politique culturelle.

Lors de la remise, vendredi soir, ses nombreux complices ont salué sa vision, son côté créatif et ses grandes ambitions pour la ville qu’il aime tant, à commencer par le député sortant François Gendron.«Pensez-y quelques secondes. La première politique culturelle municipale au Québec, c’est celle d’Amos. On taillait dans du neuf. Ce n’était pas évident de sortir les villes des rues et de l’aqueduc. André a compris ça il y a 30 ans», a souligné le doyen de l’Assemblée nationale.

Un maire convaincant

Claude Lacasse, qui a travaillé sur le dossier de la Maison de la culture au ministère des Affaires culturelles, a rappelé comment il avait su convaincre la ministre Liza Frulla d’agréer le centre d’archives le jour même de l’inauguration officielle, en dépit de la farouche opposition de ses fonctionnaires. L’ancienne ministre l’a d’ailleurs salué dans un message vidéo.

L’ancien directeur du service des loisirs Serge Lamontagne a aussi relaté son passage à la Ville d’Amos dans une vidéo. «Aujourd’hui, je suis directeur général de la Ville de Montréal et je peux dire qu’il y a une partie de ça qui m’a inspiré, et je voudrais te rendre hommage», a-t-il dit, après avoir souligné le rôle important qu’il avait joué dans l’élaboration de la première politique culturelle du gouvernement du Québec.

Le dépassement de soi

Marjolaine Parent, qui l’a notamment côtoyé dans le projet du Théâtre des Eskers, a rappelé comment il s’était assuré que la salle soit polyvalente et puisse répondre aux besoins des usagers. «On peut dire d’André qu’il est un allié de la culture pour l’ensemble des disciplines, et ce, depuis toujours», a-t-elle évoqué.

Marianne Trudel a mis en lumière son rôle dans la conception de la Maison de la culture et de la salle d’exposition qui est toujours une référence, 25 ans plus tard, puis dans l’éclaté 3e Symposium en arts visuels de l’Abitibi-Témiscamingue de 1997. «Ces réalisations n’auraient pu se concrétiser sans l’esprit visionnaire d’André Brunet et sa volonté politique de les faire», a-t-elle affirmé, le remerciant d’avoir encouragé le dépassement de soi.

«Avec un plaisir fou»

Particulièrement ému et après avoir remercié sa conjointe Danielle Boudreau, André Brunet a livré un discours de plus de 35 minutes, multipliant les anecdotes pour appuyer sa vision du monde municipal et de la culture.

«Je vous dirais qu’une ville, pour qu’elle soit complète, ça prend l’ensemble des services et la culture en faisait, dans mon esprit, partie intégrante. Mais il ne faut pas avoir une petite ambition. En culture, comme dans d’autres choses, il faut avoir une très grande ambition. Il faut avoir de très grands rêves. Pour les réaliser, il faut le faire avec du monde. Et tout au long de mes 20 années à la Ville d’Amos, j’ai croisé des gens extraordinaires, avec lesquels j’ai travaillé avec un plaisir fou», a déclaré celui qui est passé par toute la gamme des émotions lors d’interprétations de pièces qui le touchent beaucoup, de Corsica à Tu m’aimes-tu, de Richard Desjardins, en passant par L’envie, Je vole et Mommy de Pauline Julien.