12 octobre 2018

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

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©Photo L'Éclat/Le Citoyen - Dominic Chamberland

Le nouveau député d’Abitibi-Est, Pierre Dufour.

Comme plusieurs de ses collègues élus de la Coalition avenir Québec, le nouveau député provincial d’Abitibi-Est est présentement en attente de savoir s’il va hériter ou non d’un ministère. Si le nouveau premier ministre François Legault souhaite nommer un ministre de l’Abitibi-Témiscamingue, il a le choix entre ses deux députés dans la région, Suzanne Blais (d’Abitibi-Ouest) et Pierre Dufour.

«À la base, nous sommes déjà tous contents d’être élus députés et de faire partie du gouvernement, mentionne M. Dufour. Je suis une recrue et il y a des vétérans qui ont permis au parti d’accéder au pouvoir. La volonté de parité hommes-femmes au Conseil des ministres entre aussi en ligne de compte. M. Legault est en Arménie (pour le Sommet de la Francophonie), rien n’a coulé et on attend de voir», raconte-t-il.

Une vie qui change

Ministre ou pas, Pierre Dufour est en train de voir sa vie changer, lui qui doit délaisser ses fonctions d’homme d’affaires (il est copropriétaire d’une agence de voyages) pour remplir sa tâche de député. Et s’il devient ministre, il devra obligatoirement placer ses actifs commerciaux en fiducie, afin de ne plus pouvoir en exercer le contrôle.

Côté personnel, M. Dufour sera moins souvent à la maison, puisqu’il devra se rendre à Québec régulièrement pour siéger à l’Assemblée nationale. Il devra aussi vérifier quelles implications sociales il pourra conserver. «Il faut voir ce qu’on a le droit de faire ou pas, question d’éviter d’être en conflit d’intérêts», signale-t-il.

Assermentation

C’est mardi prochain, au Parlement de Québec, qu’est prévue l’assermentation de Pierre Dufour et des autres députés élus au scrutin du 1er octobre. «Certainement que j’ai hâte, c’est très stimulant!», a-t-il lancé.

En attendant la formation dispensée par l’Assemblée nationale, M. Dufour et ses collègues caquistes ont suivi une formation de leur parti, en début de semaine à Québec. Quand on lui a parlé, jeudi, le député recrue travaillait de la maison par la force des choses et s’affairait à trouver du personnel pour son futur bureau de comté.

«Tout est à bâtir. Pour la passation des dossiers et la transition, j’ai parlé au téléphone une fois avec Guy Bourgeois (le député sortant). Il attendait de voir avec l’Assemblée nationale ce qu’il avait le droit de faire et de ne pas faire avec les dossiers, indique M. Dufour, qui estime que tout devrait être en place au début de novembre.

«C’est beaucoup d’apprentissage pour les nouveaux députés, on est un peu dans une zone grise présentement, on travaille à s’équiper, on reçoit des documents et on a hâte d’être installés pour commencer le travail», exprime-t-il.