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17 octobre 2018

Propair met fin aux vols réguliers

Propair

©Photo L’Éclat / Le Citoyen - archives

Avec ce changement de cap, l’entreprise espère augmenter sa marge de profit.

La direction du transporteur aérien Propair a pris la décision de mettre fin aux vols réguliers que l’entreprise effectuait entre Rouyn-Noranda et Québec. 

Trois facteurs ont influencé la décision de la direction de Propair. «Premièrement, la demande n’était pas présente, a expliqué le président de Propair, Étienne Lambert. En sachant que d’autres transporteurs assurent toujours une desserte pour l’Abitibi-Témiscamingue, on savait que la région serait quand même bien servie.» 

Il explique également que contrairement à d’autres types de transport en commun, Propair n’est pas éligible à des subventions du gouvernement. «Le risque repose à 100 % sur nos épaules, a-t-il affirmé. On connait bien nos dépenses, mais dans le cas des vols vers Québec, les revenus étaient toujours inconnus et s’avéraient être non rentables pour nous.» 

La crise de main d’œuvre a aussi été un facteur pour l’entreprise. «On n’y échappe pas non plus, les pilotes sont rares à l’échelle mondiale et la ligne vers Québec nécessitait quatre pilotes dans deux équipages, a souligné M. Lambert. Ces pilotes pourront être utilisés dans des services plus rentables.» 

Nolisés et aéromédical 

L’entreprise mettra donc tous ses efforts dans ses secteurs les plus rentables, soit les vols nolisés ainsi que l’aéromédical. 

«Nous sommes déjà spécialisés dans ces domaines alors en ajoutant nos effectifs et un appareil, on va pouvoir augmenter notre offre dans ce qui fait notre force», a indiqué Étienne Lambert. 

Alors que les revenus des vols vers Québec étaient imprévisibles, à l’inverse ceux des vols nolisés le sont. De cette manière, la direction est en meilleure position pour assurer la pérennité de l’entreprise à long terme. 

Une complémentarité régionale 

«On se complète bien avec Air Creebec au niveau de l’offre de service, a indiqué Étienne Lambert. De notre côté on a des plus petits appareils de 9 et 18 places alors qu’Air Creebec possède des avions de 35 à 70 places. Ça donne une offre de service complète au niveau régional.» 

Les gens de la région n’ont donc pas à s’inquiéter au niveau de l’offre de transport aérien. «Il y a une desserte qui se fait par d’autres entreprises. Air Creebec, par exemple, assure le lien entre Rouyn et Montréal et c’est facile après de se rendre à Québec via Montréal», a-t-il affirmé.

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