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18 octobre 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

L’autre manière de faire de l’aide humanitaire

L’UQAT mise sur une approche originale en soins infirmiers

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©UQAT

Les étudiantes de l’UQAT lors d’une séance de consultation au Sénégal.

Depuis près de 15 ans, l’UQAT se démarque sur la scène internationale en offrant un stage en santé mondiale qui, loin d’aller imposer à l’étranger les pratiques en vigueur au Québec, mise plutôt sur une approche collaborative pour que les stagiaires utilisent dans leur propre pratique ce qu’elles apprennent dans d’autres pays.

Du 9 novembre au 9 décembre, sept professionnelles de la santé inscrites au microprogramme de 2e cycle en approche clinique en santé mondiale participeront à un stage en milieu de travail au cœur du Sénégal. Pendant quatre semaines, elles mettront en application ce qu’elles ont appris dans leurs cours et déploieront les projets qu’elles auront préparé avant leur départ, mais apprendront aussi sur place avec des précepteurs.

Approche collaborative unique en son genre

«C’est une approche très collaborative. On essaie de s’éloigner au maximum de l’approche paternaliste. On ne va pas leur montrer comment on fait chez nous en leur disant: voilà ce qu’il faut faire. À la place, on intègre leurs connaissances et leurs façons de procéder et on implante, ensemble, des projets conçus ici pour répondre à des enjeux de santé publique de là-bas. Tout le monde y gagne», explique Oumar Mallé Samb, directeur du microprogramme et du diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en santé mondiale.

Cette approche distingue d’ailleurs l’UQAT des autres universités, assure le professeur. Le programme est d’ailleurs reconnu par des organismes comme Médecins sans frontières ainsi que la Croix-Rouge. «Il n’est pas rare de voir certaines de nos diplômées travailler pour eux par la suite», mentionne M. Samb.

Bénéfices réciproques multiples

Les bénéfices du stage à l’étranger sont multiples, et ce, aussi bien pour les participantes que pour les milieux qui les accueillent. «Les projets déployés par nos stagiaires améliorent la qualité de vie des communautés concernées, indique Oumar Mallé Samb. Par exemple, elles ont tenu une campagne de sensibilisation à la prévention des infections nosocomiales. Elles ont aussi offert une formation pour améliorer le transport par ambulance.»

Pour les étudiantes, outre l’expérience académique, le contact avec une autre culture devient un atout professionnel précieux. «Elles développent plusieurs compétences sociales et culturelles dans les interventions cliniques. Cela contribue à réduire la distance entre le professionnel de la santé et son patient. Elles apprennent aussi à comprendre les différences. Dans un contexte où le Québec accueille de plus en plus d’immigrants, c’est important», fait valoir M. Samb.

La formation revêt aussi une importance particulière dans un contexte de mondialisation, soutient le professeur. «Les gens se déplacent de plus en plus un peu partout dans le monde, ce qui fait que des infections très localisées peuvent maintenant prendre une envergure planétaire. L’ebola en est un très bon exemple. L’épidémie a débuté en Afrique, mais on retrouve maintenant des cas un peu partout sur la planète», fait-il observer.

À la fois similaires et très différents

Outre l’approche collaborative qui les caractérise, le microprogramme et le DESS en santé mondiale qu’offre l’UQAT se distinguent de plusieurs façons. D’abord, ce seraient les seules formations du genre entièrement offertes à distance. Ce qui fait qu’elles attirent des étudiantes de partout au Québec.

Comme ils s’adressent à des professionnels de la santé déjà en fonction dans leur domaine, les programmes font aussi preuve de beaucoup de souplesse. «Par exemple, les cours donnés par visioconférence sont donnés le dimanche», signale Oumar Mallé Samb.

Enfin, les deux stages à l’étranger sont à la fois similaires et très distincts. «Similaires en ceci qu’ils alternent d’une année à l’autre entre le Sénégal et le Pérou. Distincts parce que là où les stagiaires du microprogramme s’initient aux interventions en santé communautaire et technique dans des pays en voie de développement, celles du DESS vont dans des milieux défavorisés pour apprendre à exercer leur jugement clinique dans un cadre où les ressources sont limitées, voire inexistantes», précise M. Samb.

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©Patrick Rodrigue

Le nombre de stagiaires varie beaucoup d’une année à l’autre. «Comme ce sont toutes des professionnelles déjà en exercice, ce n’est pas toujours évident de se libérer pendant quatre à cinq semaines», souligne Oumar Mallé Samb.

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