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18 octobre 2018

Pikogan se lance dans le compostage

Composteur thermophile Pikogan

©gracieuseté

Martine Bruneau, directrice des Travaux publics et habitation pour la Première Nation Abitibiwinni, et Laura Morgan, de l’Institut de développement durable des Premières Nations du Québec et du Labrador, posent devant le nouveau composteur thermophile fermé de Pikogan.

ENVIRONNEMENT. Engagée dans un important virage vert, la communauté de Pikogan dispose dorénavant d’un écocentre et d’un composteur thermophile.

Le nouvel écocentre est ouvert depuis le 17 octobre et le centre de compostage se mettra en branle au début du mois de novembre. Les résidents étaient invités mercredi à visiter ces installations situées en face de l’entrée de la communauté, de l’autre côté de la route 109.

«On a profité de l’occasion pour remettre un bac de comptoir et une chaudière de cinq gallons pour le compostage aux visiteurs. Le bac servira à récupérer les matières organiques dans la maison, puis les gens pourront les accumuler dans la chaudière. Lors de la collecte, on va ramasser la chaudière et l’échanger contre une chaudière propre. Éventuellement, les gens auront un bac brun roulant», explique Martine Bruneau, directrice des Travaux publics et habitation au Conseil de la Première Nation Abitibiwinni.

Des dépliants d’information portant sur l’écocentre, le compostage et les résidus domestiques dangereux, produits en français et en algonquin, ont aussi été distribués.

Écocentre Pikogan

©gracieuseté - Thomas Mailloux

L’écocentre de Pikogan.

«Rien ne nous y oblige, mais on estime que c’est important de le faire pour l’environnement» - Martine Bruneau

Un composteur thermophile

La collecte s’effectuera en trois temps dans la semaine, afin d’assurer un approvisionnement constant du composteur thermophile fermé. Celui-ci produit en trois semaines de la terre qui sera distribuée dans la population.

«On laisse deux semaines aux gens pour amasser des matières compostables. La première collecte devrait avoir lieu au début du mois de novembre. Le composteur prend presque toutes les matières organiques, même les os. Il n’y a que les queues de crevettes, les sacs de plastique, les liquides et la litière animale qu’il ne peut transformer. Le composteur produit sa chaleur avec des granules de bois», précise Mme Bruneau.

Un investissement de 350 000 $

L’aménagement de l’écocentre et du centre de compostage représente un investissement d’environ 350 000 $, couvert entièrement par une subvention de Service aux Autochtones Canada. Les nouvelles installations créent un emploi.

Pour réaliser son projet, le Conseil de la Première Nation Abitibiwinni a bénéficié de l’assistance technique de Laura Morgan, chargée de projet en gestion des matières résiduelles à l’Institut de développement durable des Premières Nations du Québec et du Labrador (IDDPNQL).

«Elle nous a offert un soutien tout au long de l’élaboration du projet. L’IDDPNQL a fait la traduction des dépliants et de l’affichage en français et en algonquin. Elle nous a aussi beaucoup aidé dans l’achat du composteur», précise Martine Bruneau.

La deuxième communauté au Québec

Selon cette dernière, Pikogan devient ainsi la seconde communauté autochtone au Québec à se tourner vers le compostage communautaire. Elle figure aussi parmi les premières communautés de la région à le faire. La MRC Abitibi, par exemple, mettra sa plateforme de compostage en œuvre au cours des prochains mois.

«On pense qu’une famille de quatre personnes qui fait bien sa récupération des matières recyclables et des matières organiques ne produira plus que deux sacs de matières résiduelles par mois. On pense que ça va réduire de façon substantielle notre facture annuelle qui est d’environ 50 000 $», fait valoir Martine Bruneau.

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