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19 octobre 2018

Cannabis: Amos n’est pas pressée de réglementer

Les restrictions de la loi provinciale s’appliquent pour le moment

Sébastien D'Astous cannabis

©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Le maire Sébastien D’Astous a insisté sur le fait que le conseil souhaitait consulter adéquatement la population avant de prendre une décision.

MUNICIPAL. En dépit de l’entrée en vigueur de la loi légalisant le cannabis au Canada le 17 octobre, la Ville d’Amos ne ressent pas l’urgence d’encadrer davantage la consommation sur son territoire.

C’est ce qu’a déclaré le maire Sébastien D’Astous, lors de la séance d’information et de consultation organisée par la Ville d’Amos, le jeudi 18 octobre. Une trentaine de personnes ont pris part à l’activité au Théâtre des Eskers, en plus de ceux qui ont assisté à la webdiffusion via Facebook.

«Certaines villes se sont positionnées très rapidement. Nous, nous ne sommes pas pressés. Votre opinion est vraiment importante et sachez qu’on ne prendra pas de décision à la légère. Depuis hier, c’est la loi provinciale qui s’applique. Maintenant, vous allez en entendre parler dans les prochaines semaines, s’il y a lieu de réglementer davantage ou si on continue avec la loi provinciale», a affirmé M. D’Astous.

La loi provinciale

La loi interdit actuellement de fumer ou vapoter le cannabis dans les mêmes endroits que la cigarette et le vapotage. Elle ajoute les lieux fréquentés par les mineurs, dont les parcs avec des jeux, les pistes cyclables et près des plateaux sportifs.

etienne lefebvre-guimont

©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Étienne Lefebvre-Guimont, conseiller en urbanisme à la Ville d'Amos.

«Pour l’instant, il n’y a pas nécessairement de presse à réglementer plus sévèrement» - Sébastien D’Astous

Toutefois, en modifiant son règlement sur la paix, l’ordre et le bien-être général, la Ville d’Amos pourrait l’interdire à certains endroits ou même dans l’ensemble des lieux publics, comme l’ont fait d’autres municipalités. «Ça nous laisse essentiellement les ruelles, les rues avec les trottoirs et les espaces verts», a précisé le maire D’Astous.

Plutôt favorables

Les personnes qui ont pris la parole lors de la période des questions étaient surtout favorables à la première des deux options, à savoir de simplement appliquer la loi provinciale.

Des questions ont été posées quant à la possibilité de consommer du cannabis lors d’événements extérieurs, comme les spectacles à l’Agora naturelle. La question méritera d’être fouillée, puisque le site est sur un terrain de la Commission scolaire Harricana.

Protéger les plus vulnérables

Invitée en première partie de la séance, la spécialiste Line Beauchesne, professeure au département de criminologie et au département de santé communautaire dans deux universités, a présenté beaucoup d’information concernant la légalisation du cannabis et s’est affairée à déboulonner plusieurs mythes.

Elle a expliqué que la tendance lourde était davantage vers les huiles pour le vapotage, les vaporisateurs sublinguaux, et les gélules, qui sont plus chers, d’autant plus que Santé Canada tentera de décourager les fumeurs. Or, elle a insisté sur l’importance de protéger les plus vulnérables.

Cannabis Amos SQDC zonage

©gracieuseté - Ville d'Amos

Cette carte illustre, en vert, les zones où serait permise l'implantation d'une succursale de la Société québécoise du cannabis à Amos.

«Parce que c’est le produit le moins cher des produits, les moins fortunés seront plus enclins à fumer le cannabis, ce qui est plus nocif pour la santé et plus facilement repérable, en raison de l’odeur, a-t-elle affirmé. S’ils n’ont pas de maison et c’est interdit dans leur logement, il leur restera bien peu d’endroits pour fumer. Ils vont s’enfermer et fumer en cachette, ce qui pourrait avoir des conséquences pour leurs enfants. Il faut éviter cette situation.»


Prévoir un endroit pour la SQDC

Bien qu’il n’y ait pas actuellement de projet d’implanter une succursale de la Société québécoise du cannabis (SQDC), le Service d’urbanisme de la Ville d’Amos envisage néanmoins de modifier le zonage pour en permettre l’implantation au centre-ville. Elle souhaite aussi permettre la production et la transformation du cannabis dans certains secteurs industriels ainsi que la culture en zones agricoles. Un projet de règlement est en élaboration.

Il est possible de revoir la webdiffusion sur la page Facebook de la Ville d’Amos. Les documents sont disponibles en ligne: amos.quebec/a-surveiller/seance-dinformation-et-de-consultationÀ la lumière de ces informations, on peut transmettre commentaires et opinions au urbanisme@amos.quebec avant le mardi 23 octobre 2018.

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