22 octobre 2018

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©Sophie Rouillard

Karine Roberge est physiothérapeute à la Clinique de physiothérapie de Val-d’Or de jour et violoniste le soir au sein du groupe Racine Carrée.

La présidente du Festival de musique traditionnelle (trad) de Val-d’Or, qui se tiendra du 1er au 3 novembre, est une musicienne qui peut sembler hors de l’ordinaire à bien des égards. Durant sa jeunesse (et encore tout récemment), cette physiothérapeute de profession n’a joué que de la musique classique.  

«J’ai longtemps joué du piano avant de me lancer dans le violon. Par contre, dans les deux cas, je ne jouais qu’avec mes partitions et c’était du classique, raconte-t-elle. On ne pouvait pas me demander de jouer à l’oreille, c’était impossible pour moi. J’étais trop habituée au format du classique, c’est-à-dire de jouer constamment devant mes feuilles.» 

Et puis, en 2010, une amie musicienne lui propose de prendre part à un camp musical en Ontario. «On ne savait pas trop à quoi s’attendre, avoue Karine Roberge. Une fois rendu là-bas, on nous a dit que nous n’allions pas avoir de partitions. Sur le coup, on a un peu paniqué, car nous n’étions pas habitués à jouer sans elles. Mais rapidement, moi, j’y ai pris goût et j’ai eu la piqûre.» 

Cette première aventure lui permettra de découvrir un tout nouveau genre: la musique traditionnelle. 

Familles et traditions 

Bien que Karine Roberge, son conjoint et leurs trois enfants se soient tous joints à l’aventure traditionnelle il y a maintenant huit ans, la mère du clan n’avait jamais baigné dans ce genre musical auparavant. «Non, je n’ai pas connu ça chez moi, souligne-t-elle. L’une de mes grand-mères jouait du violon, mais il n’y avait pas de sets carrés ou de veillées de danse comme nous allons le faire au Festival de musique trad.» 

C’est d’ailleurs le violon de cette grand-mère qui amènera la Valdorienne à se tourner vers l’univers des instruments à cordes. «J’ai commencé à jouer du violon avec celui de ma grand-mère. Mes parents l’avaient gardé après son décès. Je ne l’utilise plus maintenant, car il a quand même beaucoup de vécu, mais ma famille le conserve comme un bel héritage et un beau souvenir», confie la musicienne. 

En parlant de famille, Karine Roberge s’est notamment laissé séduire par la musique traditionnelle pour son côté rassembleur. «C’est impossible de rester indifférent quand on écoute ce genre de musique, lance-t-elle. On finit forcément par taper du pied et des mains. Une des particularités du trad, c’est que c’est rassembleur. Lors des veillées de danse que j’organise avec mon groupe Racine Carrée depuis 4 ans, les enfants comme les grands-parents ou les adolescents participent. C’est intergénérationnel. 

«Il ne faut pas oublier que la musique traditionnelle, ça fait partie de nos racines et de la culture québécoise, ajoute Karine Roberge. Je crois que ça permet de nous rappeler d’où nous venons, mais aussi de faire découvrir aux nouveaux arrivants nos racines.»