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24 octobre 2018

Authier Lithium: des citoyens se mobilisent à La Motte

Comité nouvelle vision La Motte

©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Les membres du comité NoVi présents à la conférence de presse. Devant: Marie-Hélène Massy Émond, Gabrielle Dessureault et Bruno Tonetti. Derrière: Chantal Quevillon, Pierre Bouchard, Chantal Germain, Nicole Quevillon, Bertrand Lessard et Paul Lafrenière.

MINES. Une quinzaine de citoyens de La Motte ont mis sur pied le comité Nouvelle Vision (NoVi) afin de faire entendre leur voix. Ils réclament que le projet Authier Lithium de Sayona Québec soit soumis au BAPE.

Paul Lafrenière

©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Paul Lafrenière

«Ce qu’on veut, c’est plus de démocratie pour les citoyens de La Motte. De la façon dont le projet s’est développé depuis le mois de mars, on pense que la démocratie pour les citoyens a été comme mise en boîte. À un moment donné, on se demandait si on avait le droit de parole», a déclaré le porte-parole Paul Lafrenière, lors d’une conférence de presse, le 24 octobre, à La Motte.

Le comité NoVi a pour premier objectif de demander au gouvernement de soumettre le projet Authier au processus d’évaluation environnementale, qui comporte des audiences publiques du BAPE.

«On pense que c’est l’un des moyens à notre disposition pour que les gens puissent s’exprimer et avoir des réponses. Ce qu’on a eu bien du mal à obtenir lors des rencontres organisées par Sayona. On se rend compte que l’acceptabilité sociale n’est pas un point important, quand on se fait dire par un représentant de la compagnie que ceux qui demandent un BAPE sont des environnementalistes chialeux et ne sont qu’un bruit de fond», a dénoncé M. Lafrenière.

Loin de faire l’unanimité

Ce dernier a fait référence aux propos du porte-parole Alexis Segal rapportés par Radio-Canada et qu’il aurait tenus lors d’une conférence devant le chapitre valdorien de l’Institut canadien des mines. La notion voulant qu’une majorité silencieuse de Lamottois appuyait le projet a aussi fouetté le groupe de citoyens.

«Ce qu’on veut dire au conseil municipal, c’est que les gens de La Motte ne sont pas nécessairement à 100 % pour la mine» - Paul Lafrenière

«C’est pourquoi on a décidé de faire un sondage maison de type pétition. 129 des citoyens qu’on a rencontrés jusqu’à présent demandent un BAPE. Ça représente plus de 40 % des quelque 300 ou 310 personnes en âge de voter à La Motte, selon nos estimations à partir du recensement de 2016. Et de ce nombre, il y en a 50 qui ne veulent pas de mine du tout, ce qui nous a beaucoup surpris», a affirmé Paul Lafrenière.

Pas contre le conseil

Le comité NoVi déplore que le conseil municipal de La Motte, qui a aussi agi comme comité de liaison pour la minière, ait appuyé en juillet le projet sans audiences du BAPE, avant d’avoir toutes les études, et surtout, sans avoir préalablement consulté sa population.

«On ne veut pas condamner les conseillers. Ils veulent du développement et la mine représente une occasion d’avoir des entrées de fonds. Ce qu’on dit, c’est qu’il ne faut pas oublier que ce sont les gens de La Motte qui vont vivre avec les conséquences de ce projet. C’est un projet inquiétant, parce qu’il est situé très près de l’esker, qui doit être protégé. On pense que les conseillers n’ont pas bien géré cette affaire-là, mais on ne veut pas les blâmer. On ne sait pas qui les a coachés, mais ils n’ont pas tenu compte du fait qu’ils sont là pour représenter les citoyens et non la mine», a fait valoir Paul Lafrenière.

Rencontrer les députés

Le comité NoVi entend rencontrer les nouveaux députés élus le 1er octobre et contacter la nouvelle ministre de l’Environnement, MarieChantal Chassé. Il rappelle que tous les candidats d’Abitibi-Ouest s’étaient prononcés en faveur d’audiences du BAPE dans ce dossier. La ministre sortante avait même suggéré fortement à Sayona de soumettre son projet au processus, sans quoi elle lui imposerait de le faire.

Commentaires

25 octobre 2018

Janine Grégoire

Je suis contente de la fondation de ce comité ....Au fait ,ça ne concerne pas juste les gens de La Motte ,l Esker s`etend bien au delà de La Motte .Je demeure à Amos et je suis ce dossier de près et avec beaucoup d`inquiétude Ensemble soyons tous vigilent ,ces gens ne peuvent pas débarquer chez -nous ,saboter la véritable richesse de chez- nous et s`en retourner avec leur petit bonheur .Il faut continuer d`exiger le BAPE.

27 octobre 2018

Lise Auger

Un immense bravo à ce comité. Les mines cherchent du minerai souvent très précieux, mais l'eau l'est encore plus, elle est nécessaire à la vie, et il faut la protéger avant tout. Beaucoup d'eau potable de ce monde est déjà contaminée, et même ici au Canada, ce qui est vraiment triste et alarmant. Alors, employons-nous à conserver cette ressource vivante et saine. Quand on nous parle d'accessibilité sociale, il serait bien que ça se fasse sérieusement, pour que lorsqu'on nous en parle, on prenne çà au sérieux et qu'on y croit. Je ne suis pas de Lamothe, ni d'Amos, je suis de Rouyn-Noranda, et je viens de Vald'Or où l'eau est aussi une pure merveille. Je suis de ma région, du Québec, du Canada et finalement, citoyenne du monde avant tout. Ce n'est pas pour rien qu'on appelle l'eau l'Or Bleu, c'est qu'elle est l'un de nos plus grand joyaux, au premier rang de tout ce qui peut provenir de la terre, pour notre survie.

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