28 octobre 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

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©Ressources Falco

En raison des difficultés qu’elle éprouve à obtenir du financement et aux délais occasionnés par des discussions avec le ministère de l’Environnement et une tierce partie, Falco devra vraisemblablement reporter son échéancier d’un an. Certains travaux de construction devraient cependant être quand même réalisés en 2019.

À l’heure actuelle, l’étape la plus importante du projet consiste à dénoyer le puits Quémont-2 afin d’accéder au gisement et entreprendre le creusage des galeries. Cependant, Falco discute toujours avec le ministère de l’Environnement pour obtenir les autorisations et avec la tierce partie propriétaire des concessions de surface afin de pouvoir y accéder. Puisque les négociations sont toujours en cours, l’identité de ce joueur ne peut être révélée.

«Nous recevons des signaux positifs, a indiqué Hélène Cartier, vice-présidente à l’environnement et au développement durable chez Falco. C’est juste que le rythme des échanges est plus lent que celui auquel nous sommes habitués pour faire avancer notre projet.»

Report d’un an

La construction de l’usine, dont le début des travaux était prévu pour la mi-2019, devrait ainsi, selon toute vraisemblance, être reportée d’une année. «Les treuils et la plupart des équipements principaux ont été achetés ou commandés, alors nous sommes déjà prêts. D’ailleurs, nous devrions être quand même en mesure d’entreprendre quelques constructions dans la deuxième moitié de 2019», a assuré Luc Lessard, PDG de Falco.

Un projet robuste au cœur d’une tempête

La société doit aussi composer avec un contexte économique fort peu avantageux pour les mines de métaux précieux et de métaux de base, alors qu’en ce moment, les investisseurs lorgnent surtout du côté des métaux énergétiques comme le lithium et les futurs producteurs de cannabis à des fins récréatives.

«Même si on a entre les mains un projet robuste, qui a été bien accueilli dans le milieu avec beaucoup d’onces d’or et une durée de vie initiale de 15 ans, les investisseurs demeurent frileux, a signalé M. Lessard. C’est pareil dans tous les projets miniers: les investisseurs ne veulent plus prendre de risques. On doit donc redoubler d’efforts pour les convaincre en réduisant au minimum tout ce qui peut les irriter.»

De bons appuis

À cet égard, l’entente de financement séquentiel de 180 M $ conclue avec Redevances aurifères Osisko devrait donner un bon coup de pouce à Falco.

«On parle quand même d’environ 20 % des investissements totaux requis pour notre projet qui ont été assurés d’un seul coup, et par une société dont la crédibilité est bien établie. Ça envoie un bon signal aux investisseurs potentiels. Nous sommes aussi en négociations avancées pour d’autres financements importants, tels que des flux de métaux et du financement direct par des équipementiers, et nous n’écartons pas la possibilité de nous adjoindre un partenaire», a fait observer Luc Lessard.

Le gouvernement du Québec pourrait d’ailleurs jouer un rôle de partenaire financier majeur. «Avec près de 6 millions d’onces en équivalent or, le tout dans une roche encaissante d’excellente qualité et dans une juridiction favorable, je le répète, notre projet est robuste. Avec un potentiel de plus de 500 emplois pendant 15 ans et la possibilité de doubler cette durée de vie, alors que nos ressources minérales globales dépassent les 9 millions d’onces en équivalent or, ce serait surprenant que Québec nous laisse tomber», a fait valoir M. Lessard.