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06 octobre 2018

Ma région, mon amour

Par Tania Rancourt, chroniqueuse pour L'Éclat

Tania Rancourt

©Photo gracieuseté - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Maman, coiffeuse, ultra-marathonienne et touche-à-tout, Tania Rancourt vous fera connaître les gens, événements et endroits qui l'inspirent et qui font rayonner l'Abitibi-Témiscamingue.

Lorsqu’on m’a proposé d’écrire pour L’Éclat, j’ai d’abord été un peu surprise. Si ce n’est que de mes cours de français journalisme en secondaire 5 et du fait que je suis chroniqueuse pour un web magazine de course en sentiers, je n’ai absolument aucune formation en la matière. Certes, j’ai une bonne facilité à jouer avec les mots et, je l’avoue, j’aime ça.

– Donc, je peux écrire sur n’importe quel sujet, tant que ça se rapporte à l’Abitibi-Témiscamingue?

– Oui.

– Wow! Merci! Oui, je le veux!

Me voilà déjà confrontée à un obstacle, soit la nature du sujet de ma première chronique. Pas facile de me fixer! Je suis une fille emballée par un paquet d’affaires, mais en ce qui concerne mes passions, je mets rarement tous mes œufs dans le même panier. Je m’éparpille!

Je suis délibérément en amour avec la nature et complètement reconnaissante de ce qu’elle nous offre. Je pourrais parler des paysages qui façonnent notre magnifique bout de pays. De ses lacs, sa forêt, sa faune. De l’eau qui se partage au beau milieu d’Aiguebelle. Des arbres tordus qui ont poussé sur les rives du lac Témiscamingue. Du lynx à trois pattes et du pygargue à tête blanche réfugiés chez les Pageau. De ses terres nourricières et de son sous-sol aurifère. De l’intense beauté de son ciel en août à la nouvelle lune.

Il y a aussi mon côté «bibitte sociale» qui veut, lui aussi, diriger ma plume. J’ai envie de raconter un bout d’histoire sur les nombreuses personnes que j’ai côtoyées au cours des dernières années. Ces gens d’ici et d’ailleurs qui forgent notre identité. Des hommes et des femmes brillantEs, inspirantEs, engagéEs, passionnéEs.

Il y a une fille qui recycle le liège pour en faire des boucles d’oreilles pendant qu’une autre transforme l’acier en imposantes fées métalliques. Il y a un gars de Montréal qui écrit des légendes sur son village d’adoption, tandis qu’un de ses amis sud-africains fait son jogging en shorts en plein hiver. Il y a une Française d’origine qui descend dans les profondeurs de la mine à la recherche du précieux métal doré à la même heure qu’un p’tit gars de Palmarolle sort de l’étable après la traite du matin.

J’aime aussi faire le lien entre les choses. C’est souvent là que se produit la magie. Quand un territoire fait la rencontre de son peuple, c’est le début d’une belle histoire d’amour. C’est là qu’on met au monde sa culture, sa singularité, son identité. C’est là que poussent les fermes et les mines, les écoles et les hôpitaux, les restaurants et les salles de spectacles. Quand un groupe de bénévoles travaillent sur des sentiers de vélo en pleine forêt à Val d’Or. Quand un gars invite la musique émergente dans le vieux quartier de Rouyn-Noranda. Quand les saveurs d’ici sont à l’honneur à Ville-Marie. Quand un peloton de coureurs s’entasse dans les rues d’Amos. Quand la côte du golf de La Sarre devient l’hôte d’une spectaculaire compétition de patin à glace.

C’est quand tout ça se produit que ma fierté de Témiscabitibienne me donne envie de vous parler de notre «Ici». J’en aurai long à raconter sur ce que nous avons imaginé, ce que nous bâtissons et ce que nous allons réaliser.

Commentaires

7 octobre 2018

Christine Faludi

Wow! Merci de nous inviter dans ta tête Tania! Quel beau témoignage , notre petit coin de pays est si magnifique et les gens qui y demeurent sont inspirants! J’ai demeuré dans plusieurs régions de notre pays mais aucune ne prendra la place de l’Abitibi dans mon cœur!

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