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12 novembre 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

L’éolienne de Raglan pourrait bénéficier au reste du monde

Raglan_eolienne

©Justin Bulota/Tugliq Énergie

La première éolienne de Raglan a été mise en fonction en août 2014. Quatre ans plus tard, elle s’est dotée d’une sœur jumelle.

L’exploitation d’une mine en milieu très isolé est un défi de tous les instants, notamment en approvisionnement en énergie. Glencore Canada Mine Raglan, qui opère une mine au 62e parallèle, a donc dû faire preuve d’innovation en ce sens. Des innovations qui pourraient à présent bénéficier au reste du monde.

En août 2014, en partenariat avec Tugliq Énergie, la mine de nickel du Nunavik a installé sur son site une éolienne de 3 mégawatts adaptée aux conditions nordiques et mesurant 120 mètres de haut. Quatre ans plus tard, pratiquement jour pour jour, une deuxième éolienne a été installée. Celle-ci devrait commencer à produire de l’électricité avant la fin d’octobre.

«Combinées, elles vont nous permettre de réduire de 4,4 millions de litres de diesel notre consommation annuelle de carburant pour la production d’électricité. En termes de réduction de gaz à effet de serre, c’est comme si on avait retiré 2700 véhicules de la route. Comme notre mine est située dans un milieu très sensible, c’est donc un atout considérable», a fait valoir Céliane Dorval, coordonnatrice des communications et des relations externes.

«C’est une option sérieuse à envisager pour un Nunavik plus vert» – Céliane Dorval

Plusieurs innovations

En raison des conditions météorologiques extrêmes qui sévissent sur le Grand Nord québécois, plusieurs défis particuliers ont dû être surmontés. Ainsi, les deux éoliennes sont dotées de pales chauffantes pour lutter contre le gel. Quant à la base, au lieu d’être un simple socle de béton, celle-ci combine aussi une douzaine de pieux massifs en acier pour bien ancrer la structure dans le pergélisol.

En raison de l’impossibilité pour Raglan de se brancher au réseau national d’Hydro-Québec, la mine a aussi dû développer des solutions pour stocker l’excédent d’énergie produite par les éoliennes afin de pouvoir s’alimenter en électricité les jours où ces dernières en produisent moins ou pas du tout.

«Nous avions testé trois technologies différentes avec la première éolienne, soit le volant d’inertie, la pile à hydrogène et la pile au lithium, pour conclure que cette dernière était la plus performante. La deuxième éolienne est donc seulement équipée de piles au lithium», a mentionné Mme Dorval.

Un Nunavik plus vert

Toutes ces technologies développées sur place pourraient maintenant générer des bénéfices bien au-delà des limites de Raglan.

«Les deux éoliennes nous servent de projets-pilotes. On veut voir où ça nous mène, si c’est rentable d’en construire d’autres. De plus, si ça fonctionne bien pour nous, ça pourrait tout aussi bien fonctionner pour les 14 communautés inuites du Nunavik, qui vivent dans les mêmes conditions d’isolement et qui, elles aussi, doivent recourir à d’importantes quantités de diesel pour s’alimenter en électricité. C’est une option sérieuse à envisager pour un Nunavik plus vert. L’expérience pourrait aussi être reproduite dans d’autres milieux isolés à travers le monde», a fait valoir Céliane Dorval.

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