12 novembre 2018
Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca
Le recyclage fonctionne bien à Rouyn-Noranda

©(Photo TC Media- archives)
Il y a quelques années, Rouyn-Noranda a connu des difficultés à écouler du matériel à recycler, notamment plusieurs ballots de papier qui ont finalement été destinés à l’enfouissement.
Une situation qui n’est pas sans rappeler celle dépeinte par La Presse, le 10 novembre, où l’on a dénoncé une véritable Crise du recyclage.
Les citoyens de l’Abitibi-Témiscamingue ne doivent pas recevoir cette information en concluant que leurs efforts sont inutiles et cesser de trier leurs matières résiduelles.
Exit la Chine et l’Inde
Au contraire, aujourd’hui, la situation a bien changé. L’entreprise Multitech a pris la relève de la défunte Sani-Tri, à Rouyn-Noranda et une entente a été conclue avec Tricentris, un leader de l’industrie du recyclage. « En Abitibi-Témiscamingue, on fait affaire avec l’un des centres de tri les plus performants au Québec. On ne vit pas cette crise. Toutes les matières sont traitées, triées et écoulées principalement au Québec et aux États-Unis», a expliqué Marie-Josée Bart, coordonnatrice à la gestion des matières résiduelles, à Rouyn-Noranda.
Ainsi, contrairement à autrefois, Rouyn-Noranda ne dépend plus du marché asiatique pour écouler les 4000 tonnes de matières résiduelles produites annuellement. Tricentris dispose de trois centres de tri au Québec : à Gatineau, Lachute et Terrebonne.
Des efforts récompensés
« Tricentris savait que le recyclage est un marché cyclique, et l’entreprise avait mis de l’argent de côté en prévision d’une crise. Quand elle s’est déclenchée, ils avaient 8 M$ qui leur a permis de passer à travers la crise. Ils ont amélioré la performance de leurs centres de tri et ils ont amélioré leurs standards de qualité pour répondre aux exigences des recycleurs américains », a renchéri Mme Bart. « Les efforts des gens sont récompensés, la grande majorité des matières qui sont traitées par le centre de tri sont valorisées », a réaffirmé la coordonnatrice.
Les villes ont l’obligation de mettre en place un plan de gestion des matières résiduelles (PGMR) et elles devront aussi mettre en place la collecte des matières organiques et le compostage à partir de 2020.