14 novembre 2018

Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca

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©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Le surveillant du centre de tri et l’un des dirigeants de la Ferme avicole Paul Richard, Maurice Richard.

«C’est très difficile, a d’abord lancé le surveillant du centre de tri et l’un des dirigeants de l’entreprise, Maurice Richard. Quand on parle de se relever les manches, elles étaient déjà bien relevées et maintenant les bras ne sont pas assez longs. C’est un épisode vraiment dur pour tout le monde. Il n’y a pas beaucoup de mots pour dire comment on est à terre, mais on regarde en avant.” 

Pour l’instant, l’enquête des pompiers a démontré que le brasier a pris naissance dans la section d’emballage, où les boîtes de carton sont entreposées, mais cette enquête n’a pas encore pu déterminer la source précise du feu. Les assureurs, accompagnés de spécialistes en sinistre, seront sur place dès vendredi. 

Malgré tout, M. Richard se dit chanceux que les deux incendies n’aient pas entraîné de pertes humaines. «Il y a juste eu mon frère et un autre employé qui ont été incommodés par la fumée parce qu’ils essayaient d’éteindre le feu. Pour reprendre l’expression, c’était David contre Goliath, puisque les flammes ont monté jusqu’à 14 pieds de haut très rapidement avec le plastique qui recouvrait les emballages. Ils sont sortis de là, mais c’était le temps qu’il sortent», a-t-il raconté. 

Prendre le temps 

Concernant la bâtisse rasée mardi, plusieurs étapes devront être réglées avant de penser à une éventuelle reconstruction. 

Dans l’immédiat, la ferme voulait concentrer ses énergies afin que l’approvisionnement se fasse avec l’aide du groupe Nutri, un actionnaire de l’entreprise basé à Saint-Hyacinthe qui a pu donner un coup de main dans la classification des œufs. 

«Le marché ne sera pas affecté, excepté peut-être pour un très petit laps de temps. Par exemple, hier (mardi), on préparait la commande pour deux épiceries et étant donné que le feu est arrivé de façon rapide, elles n’ont pas été livrées. Aujourd’hui (mercredi), on a reçu les œufs en provenance de Saint-Hyacinthe, qui sont descendus cette nuit et qui ont été distribués cet après-midi», a indiqué Maurice Richard. 

Les poulaillers avancent 

Partis en flamme lors du premier incendie, à la fin de juin dernier, les deux poulaillers de la ferme sont en processus de reconstruction. Même si la bâtisse est de nouveau sur pied, plusieurs choses devront être faites avant de remettre ces sections en opération. 

«Il va falloir planifier tous les remplacements de troupeaux et les élevages. C’est six mois de programmation et vu qu’on en a deux, ça va prendre un an, car on ne peut pas avoir tous les oiseaux d’un seul coup. Il faut que le marché soit approvisionné de différentes catégories, donc il faut qu’on ajuste tout cela. Il faut faire le travail avec les banquiers et les assurances», a expliqué Maurice Richard, qui estime que les poulaillers pourraient revenir complètement en marche à la fin d’octobre 2019, si tout se passe bien.

©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Les poulaillers ont commencé à être reconstruits.