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16 novembre 2018

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

Déjà de l’opposition face au projet de gazoduc

Gazoduc Abitibi à venir

©Photo Audriusa

Le projet de gazoduc ne fait pas l’unanimité en Abitibi-Témiscamingue.

Pour Bianca Bédard, directrice générale par intérim du Conseil régional en environnement de l’Abitibi-Témiscamingue (CREAT), le projet de gazoduc transabitibien n’est vraiment pas une bonne idée.

«Je déplore que ça passe dans [ou à proximité de] beaucoup d’aires protégées, en plus de l’aire de répartition des caribous forestiers de Val-d’Or, qui n’ont vraiment pas besoin de ça. Je comprends que ça peut sembler un tracé optimal pour l’entreprise, mais pas pour la région. Ils veulent une ligne droite. Ils passent près de Rouyn-Noranda, Val-d’Or. Je remarque qu’ils passent beaucoup à la tête des bassins versants», a-t-elle dénoncé. 

Pas de retombées positives 

Mme Bédard s’est aussi questionnée sur les retombées économiques pour la région. Si le jeu en valait la chandelle, en quelque sorte. 

«C’est un peu la même chose que l’oléoduc Énergie-Est, que l’on a bloqué. On va être pris avec les impacts s’il y a une fuite, mais on ne bénéficiera pas de ce projet. On en produit déjà, de l’énergie propre au Québec. Ça s’appelle l’hydroélectricité», a-t-elle signalé. 

Elle a ajouté que le port méthanier dans le fjord du Saguenay entraînerait aussi des impacts sur l’environnement, en particulier sur les bélugas. 

Projet rétrograde pour Québec solidaire 

Pour la députée solidaire de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Émilise Lessard-Therrien, il s’agit d’un projet rétrograde. 

«En Abitibi-Témiscamingue, on tient à nos terres, à notre agriculture et à notre milieu de vie. On ne veut pas rendre notre territoire complice d'un pas supplémentaire vers l'exploitation de plus d'hydrocarbures. Si les Québécoises et les Québécois se sont battus contre Énergie Est, ce n'est certainement pas pour se faire passer un sapin avec un autre projet du 20e siècle. Le Québec doit arrêter de regarder en arrière et donner son feu vert aux projets qui luttent contre les changements climatiques au lieu d'y contribuer », a-t-elle déclaré. 

Même son de cloche du côté de la co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé. 

«Le gaz naturel n'est pas une énergie de l'avenir. Ce n'est sûrement pas avec un gazoduc qui comporte un haut risque de fuites de méthane qu'on va sortir des énergies polluantes à l'heure où tous nos efforts doivent se tourner vers une réelle transition énergétique», a-t-elle lancé, par voie de communiqué. 

Elle a aussi mis en garde le premier ministre du Québec, François Legault. «Si j'étais à sa place, je ne donnerais pas le go à ce projet. Le président de Gazoduq, Louis Bergeron, était vice-président d’Énergie Est pour le Québec. On a déjà joué dans ce film-là», a-t-elle souligné.

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