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06 novembre 2018

Aborder le féminisme et la misogynie avec une touche d’humour

Babysitter

©Gracieuseté - Le Citoyen Val d'Or - Amos

La comédie Baby-Sitter, qui met en vedette Steve Laplante, David Boutin et Isabelle Brouillette, sera de passage en Abitibi.

On serait tenté de penser que d’aborder des thèmes comme le féminisme et la misogynie par les temps qui courent doit être fait avec sérieux. Mais avec la pièce Baby-Sitter, le Théâtre de la Licorne, par le biais de la plume de Catherine Léger, réussit le pari de le faire avec humour, tout en mettant la table pour de franches discussions.

C’est du moins ce que ressent et perçoit à la fin de chaque représentation la comédienne Isabelle Brouillette, qui tient le rôle de Nadine. «Ces deux thèmes peuvent vraiment diviser les gens, et on dirait qu’on a peur de les aborder, estime-t-elle. Mais comme la pièce est écrite dans le ton que Catherine Léger aime utiliser, c’est-à-dire la comédie, on les aborde sans le côté pamphlétaire qu’exigerait une situation aussi sérieuse, mais plutôt avec beaucoup d’humour.»

Une blague et tout déboule

Car il s’agit bel et bien d’une comédie, tient à préciser Mme Brouillette: «On retrouve des personnages avec d’énormes travers et une toute une répartie».

D’entrée de jeu, on fait la connaissance de Cédrik (David Boutin) qui, lors d’une soirée entre amis, lance une blague sexiste qui devient virale et lui fait perdre son emploi. Sa blonde (Isabelle Brouillette), qui vient à peine d’accoucher, a du mal à comprendre le geste de son conjoint, alors que le frère de Cédrik, Jean-Michel (Steve Laplante), l’incite à faire des excuses publiques par le biais d’un livre-témoignage libérateur.

C’est dans cette situation pour le moins explosive que la baby-sitter (Victoria Diamond) fait son entrée. «C’est une espèce de Mary Poppins moderne qui va amener l’histoire vers une direction surprenante. C’est ce que les spectateurs nous disent beaucoup en sortant, qu’ils n’ont jamais vu venir où l’on s’en va. On rit, de toutes les couleurs, mais dans un processus très libérateur», estime la comédienne.

De nouveaux aspects

Pour Isabelle Brouillette, cette pièce est un véritable plaisir. D’abord parce qu’elle lui a permis de toucher à de nouveaux aspects de son art en tant que coproductrice. «J’ai pu travailler sur le plan des subventions, de la création avec l’équipe d’acteurs, de la structure financière, puis finalement de l’organisation de la tournée. C’est très stimulant et j’y ai appris beaucoup. Ce qui fait que je ne regarde plus une pièce du même œil, car je sais maintenant tout ce qu’il y a derrière», expose-t-elle.

En tant que comédienne, Isabelle Brouillette apprécie le style d’écriture de sa complice Catherine Léger, qui lui permet d’aborder la comédie sous un nouvel angle.

«Mon personnage de Nadine n’est pas comme les types de femmes que j’ai eu la chance de jouer jusqu’à maintenant. Elle est moins émotive, très réfléchie, plus pragmatique. En fait, elle est un peu le prolongement de l’auteure. Dès la première lecture de la pièce, j’ai été étonné de ses réactions. On est très loin de la femme hystérique ou soumise que l’on voit habituellement dans les comédies», mentionne-t-elle.

La pièce Baby-Sitter sera présentée le 6 novembre à 19h30 au Théâtre des Eskers à Amos, le 7 novembre à 19h30 à la Salle Télébec à Val-d’Or, le 8 novembre à 20h au Théâtre du Cuivre de Rouyn-Noranda et le 9 novembre à 20h à la Salle Desjardins de La Sarre.

 

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