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09 novembre 2018

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

Accusé d’agression sexuelle contre deux personnes

Justice

©Photo - Archives

Le tribunal a remis en liberté un homme de 29 ans accusé d’agression sexuelle dans deux dossiers malgré ses antécédents en semblable matière, sous l’engagement de respecter plusieurs conditions.

Un homme de 29 ans de Cadillac, Maxime Boucher, a été traduit en justice pour faire face à sept chefs d’accusation concernant deux présumées victimes d’agression sexuelle.

Dans un premier dossier, l’individu est accusé de leurre informatique, de séquestration, d’attouchement sexuel et d’agression sexuelle à l’endroit d’une jeune fille de moins de 16 ans pour des faits qui seraient survenus en octobre 2018.

Défendu par Me Jean-Francis Bonnette, Boucher est accusé – dans un second dossier – de séquestration, de voies de fait et d’agression sexuelle contre une femme en lien avec des événements qui seraient survenus entre septembre 2015 et décembre 2016.

Détenu depuis son arrestation vers le 30 octobre, l’accusé a été remis en liberté pour la durée des procédures judiciaires par le juge Marc Grimard, jeudi au palais de justice de Val-d’Or, malgré ses antécédents en semblables matières et la vive opposition de la procureure de la Couronne, Me Tania Bélanger, sous l’engagement de respecter de nombreuses conditions.

Programme SATAS

Maxime Boucher, dont la prochaine comparution est prévue le 21 janvier 2019, doit notamment se présenter à chaque étape des procédures, garder la paix et avoir une bonne conduite, respecter un couvre-feu entre 22h et 6h, aviser le tribunal de tout changement d’adresse ou d’occupation, être présent pour toute vérification policière, ne pas contacter directement ou indirectement les deux plaignantes ni se trouver à leur domicile ou leur lieu de travail, quitter tout endroit où elles se trouveraient, s’abstenir d’en faire référence sur les réseaux sociaux, n’avoir aucun contact avec des jeunes de moins de 16 ans ni se trouver seul en leur présence, prendre la médication recommandée, compléter une thérapie et fournir la preuve du suivi de chaque étape de celle-ci.

«Si vous ne respectez pas ces conditions, vous serez arrêté et détenu à nouveau», a prévenu le juge Grimard en s’adressant à l’accusé, dont l’avocat a notamment fait valoir «qu’il est présumé innocent et que la nature sexuelle des contacts reste à prouver», ajoutant que Boucher s’est engagé à suivre le programme d’aide SATAS pour hommes qui éprouvent des problèmes de violence et de comportement sexuel. «On mise beaucoup sur l’aspect éducatif de ce programme», a affirmé Me Bonnette.

Lourd dossier

Pour s’opposer à la remise en liberté de Maxime Boucher, Me Bélanger a notamment signalé que l’accusé a déjà été condamné à cinq mois de prison pour attouchement sexuel sur une enfant de moins de 16 ans dans une autre affaire, que son dossier compte huit infractions liées à de la violence conjugale et qu’après avoir été remis en liberté sous conditions en septembre dernier, il s’est de nouveau fait arrêter à peine quelques semaines plus tard à la suite de sa rencontre avec une jeune fille de moins de 16 ans sur internet.

«Ce sont des crimes passibles jusqu’à 10 ans de prison et, de plus, Monsieur n’a pas complété le programme SATAS (plus tôt cette année) pour ensuite être encore accusé d’agression, a fait remarquer la procureure du ministère public. Il a aussi des bris de conditions tous reliés à des infractions contre la personne. Il représente donc un danger pour la société selon nous, il y a un réel danger qu’il recommence», a soutenu Me Bélanger en notant qu’une responsable du programme SATAS avait relevé le manque de responsabilisation et de motivation de Boucher.

«Je ne vais pas me défiler cette fois et je n’ai plus l’intention de faire ça. SATAS m’aide à être moins agressif et je vais reprendre ma médication, que j’avais arrêtée», a mentionné l’accusé au tribunal.

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