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09 novembre 2018

Claude Grenier : cultivateur de sapin de Noël

Sapins de noel, claude grenier, clermont

©Photo L’Éclat / Le Citoyen - Marc-André Gemme

La nouvelle grange aura plusieurs fonctions, mais une partie servira à accueillir les clients.

Ce n’est pas un métier commun, surtout en Abitibi-Témiscamingue. Depuis plus de 20 ans, Claude Grenier est devenu producteur de sapin de Noël. Ses sapins se retrouvent maintenant partout en région.

«Tout a commencé en 1996, a raconté Claude Grenier. J’ai acheté un sapin qui venait de l’extérieur et je l’avais trouvé sec, il n’avait pas duré très longtemps. J’ai donc eu l’idée de cultiver mes propres sapins à temps perdu.»

Puisqu’il travaillait à temps plein, il a commencé par transplanter quelques plants sauvages et a taillé quelques sapins sauvages. «La première année, j’en ai quand même vendu une dizaine», a-t-il souligné.

Il a fait venir de la documentation sur le sujet afin de mieux connaître les bonnes pratiques du métier. «C’est très imprévisible comme plantation, parce qu’on est vraiment dépendant de la météo, a expliqué M. Grenier. Il y a des années où ça gèle même en juin alors ça tue les nouvelles repousses qui sont très fragiles.»

Chaque année, il plante de nouveaux arbres puisqu’un arbre de six à huit pieds prend près de douze ans à pousser. «Certaines années j’ai planté jusqu’à 6000 arbres, a-t-il indiqué. Aujourd’hui, j’ai entre 25 000 et 30 000 arbres en production.»

Arbres locaux

Dans ses premières années, Claude Grenier faisait affaire avec un distributeur de pousses d’arbres situés en Beauce. «Finalement ce n’était pas vraiment idéal. C’était loin, les arbres n’étaient pas vraiment adaptés à notre climat alors je devais les abrier jusqu’à la fin du mois de juin, a relaté M. Grenier. J’ai fini par comprendre que j’étais mieux de prendre des plants déjà existants ici et de les replanter sur ma terre.»

Dès que la période de gel est terminée, il part en forêt et ramasser les pousses de sapin comme des carottes. «Tu peux en arracher une centaine en une quinzaine de minutes, après je reviens sur ma terre les planter», a expliqué M. Grenier.

Pas de relève

Bien qu’il adore ce qui est devenu un emploi à temps plein, Claude Grenier ne rajeunit pas et le travail est très demandant. «Quand j’ai bâti ça, ce n’était pas dans le but de passer ça à mes enfants, a-t-il fait remarquer. C’était plus pour me faire un projet de préretraite et maintenant, je suis rendu-là, mais je trouve que ça demande beaucoup.»

Bien que pendant la saison forte il essaye d’embaucher un assistant, il s’occupe de toute l’opération à lui seul. «Surtout dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, c’est encore plus difficile de trouver quelqu’un qui veut juste travailler quelques semaines par année», a souligné M. Grenier.

Certains de ses amis viennent l’aider de temps à autre en échange d’autres services.

Distribution à travers la région

À la mi-novembre, Claude Grenier commence à couper des arbres qu’il emballe et ira éventuellement distribuer lui-même dans plus de 25 commerces de la région. «J’en ai jusqu’à Senneterre, à Rouyn-Noranda, Ville-Marie, Amos et j’essaye de rentrer à Val-d’Or, mais ça prend des contacts», a expliqué M. Grenier.

Il a également tenté d’approcher les grandes chaines du coin comme les magasins Canadian Tire et Maxi de La Sarre, mais ceux-ci font affaire avec de gros distributeurs et la négociation doit se faire avec les bureaux chefs plutôt qu’avec les directeurs locaux.

Autocueillette

Depuis plusieurs années, Claude Grenier accueille les familles directement chez lui afin qu’elles puissent choisir elles-mêmes leur sapin de Noël.

«J’adore ça parce que les gens sont toujours de bonne humeur, a affirmé M. Grenier. Je les embarque dans une remorque et je les amène en forêt.»

Chaque famille se fait remettre une petite scie, ils peuvent donc se promener à travers les sentiers de sa forêt et choisir l’arbre qu’ils préfèrent. Une fois coupé, M. Grenier s’occupe de le ramener dans son garage où il l’emballe et le remet aux gens.

En plus de la randonnée, M. Grenier a aménagé une glissade géante pour divertir les plus petits. De nouveau cette année, une nouvelle grange a été aménagée et une partie sera réservée aux clients. «On va offrir du café, chocolat chaud, des galettes, a expliqué M. Grenier. On veut que ce soit rustique et que les gens se sentent à l’aise en venant ici.»

La ferme de M. Grenier est située à Saint-Vital-de-Clermont, à une dizaine de minutes au nord de La Sarre.

Sapins de Noel, plantation Clermont Claude Grenier

©Photo L’Éclat / Le Citoyen - Marc-André Gemme

Cette pièce servira de point de service pour les clients. Étant un menuisier de métier, M. Grenier a tout fabriqué lui-même.

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