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16 décembre 2018

Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca

Pierre Trépanier: le sport pour aider les Autochtones

Pierre Trépanier - Fun Sport Canada

©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Le Valdorien Pierre Trépanier donne de son temps pour faire bouger les Autochtones du Lac-Simon et de Kitcisakik.

COMMUNAUTÉ - Depuis maintenant huit ans, l’ancien homme d’affaires Pierre Trépanier consacre son temps dans les communautés autochtones de la région en créant des équipes sportives, en espérant donner un peu de positif dans la vie des jeunes qui vivent dans ses réserves.

Celui qui œuvre au sein de l’organisme Fun Sports Canada est un observateur privilégié des difficultés que rencontrent les gens des Premières Nations dans les communautés du Lac-Simon et de Kitcisakik, alors que sa conjointe travaillait comme enseignante là-bas. 

C’est pourquoi le Valdorien a décidé de réorienter sa carrière et de combiner sa passion du sport en se rendant à ces endroits pour faire bouger les jeunes, que ce soit en organisant des matchs de baseball, de football et autres. 

«La plupart sont dans des conditions de pauvreté assez avancée et n’ont pas la chance de jouer au hockey ou au baseball. Je me suis dit que je vais créer un organisme et proposer mes services ainsi que d’avoir la permission de me rendre là-bas», a admis M. Trépanier. 

L’importance des études 

En plus de faire du sport avec les jeunes, l’homme de 55 ans se sert également de ce domaine pour motiver les jeunes à poursuivre leur éducation. 

Ceux qui se sont démarqués ont le privilège de faire des voyages sportifs au cours de l’année comme, par exemple, un match des Carabins de l’Université de Montréal ou une escapade à Syracuse dans l’État de New York pour assister à un match de basketball universitaire. 

En plus de permettre à ces enfants de voir un peu ce qui se passe à l’extérieur des réserves, le quinquagénaire veut allumer une étincelle et leur montrer que tout est possible dans la vie. 

«Ce sont des jeunes du secondaire. Il faut ouvrir leurs esprits et de leur montrer que les joueurs sont également des étudiants. Des fois, les jeunes ne me croient pas, mais je leur dis que c’est vrai», a confié M. Trépanier. 

De plus, celui-ci tente de se servir de ces expéditions afin d’inculquer des habiletés sociales qui les aideront à se développer individuellement. 

«Une fois, on était à Toronto et on s’était arrêté à un A&W. Quelqu’un me demandait si je pouvais commander pour lui. Je lui ai répondu qu’il avait 13 ou 14 ans et qu’il apprenait l’anglais à l’école. Je les force à se débrouiller et leur montrer que, la vie, ce n’est pas se fermer dans la réserve. C’est plate que ce soit encore comme cela, mais on n’a aucun contrôle là-dessus», a avoué M. Trépanier. 

Des répercussions scolaires 

Il ne fait aucun doute que l’activité physique fait en sorte que les jeunes ont un port d’attache supplémentaire à l’école. Certains qui ont eu la chance de faire partie des ligues de football organisées par Pierre Trépanier ont pu transposer leur talent à des niveaux supérieurs. On pense notamment à Kelvin John Michel, Théodore Raymond-Penosway et Jack Poucachiche, trois Algonquins du Lac-Simon qui ont rejoint le Sommet de la Polyvalente Saint-Joseph de Mont-Laurier. 

«Souvent, c’est ça qui les tient à la vie parce qu’ils n’ont pas beaucoup d’espoirs. Je sais qu’il y a un moyen de s’éduquer et c’est ça mon projet», a-t-il lancé. 

Ce dernier tente présentement de créer une sorte de programme sports-études à l’école Amikobi qui comprendrait du football, de la balle-molle et de la course à pied. 

«Selon moi, c’est l’école la plus populeuse en Abitibi-Témiscamingue et peut-être même dans le Nord-du-Québec. Ils ont agrandi et ont doublé la capacité de l’école. Je suis en discussion avec la communauté… et les professeurs sont ouverts aux initiatives», a lancé Pierre Trépanier. 

Invitation lancée 

Les projets et la motivation n’arrêtent pas pour l’homme d’affaires qui veut continuer à donner son temps pour les jeunes autochtones pendant encore une dizaine d'années. 

Toutefois, il aimerait que d’autres personnes de la région puissent se joindre à lui pour donner une lumière à ces jeunes qui peuvent bénéficier également de l'apport d’autres domaines que l’activité physique. 

«S’il y avait trois ou quatre autres fous comme moi qui faisaient ça, on avancerait encore plus. Ça peut être quelqu’un qui aime le soccer. Je peux en faire, mais je n’ai pas été élevé à l’époque soccer. Si quelqu’un tripe là-dessus et veut se joindre à moi, je peux peut-être même lui trouver un peu de soutien financier pour l’aider. Ça peut être même en musique ou n’importe quelle autre discipline culturelle», a rétorqué l'organisateur.  

Commentaires

16 décembre 2018

Jocelyn Turbide

Beau projet Pierre, très heureux de lire cet article. La situation autochtone est toujours préoccupante, on pourrait en discuter longtemps. Je partage ton intérêt et le sport est un bon moyen pour rejoindre les nations. Bonne continuité

17 décembre 2018

Ghislaine Quimper

Félicitations Pierre .Je te souhaite de l’aide pour réaliser tous tes beaux projets ! Bonne continuité!

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