Culture
Retour07 décembre 2018
Quand la science se marie à l’art
Francyne Plante présente ses mémoires cellulaires
©Sophie Rouillard - Le Citoyen Val d'Or - Amos
Francyne Plante, plongée dans son chaînon d’ADN gigantesque.
Pour sa première exposition solo, l’artiste multidisciplinaire Francyne Plante a choisi de mélanger son amour pour la science et celui pour les arts en créant Fragments de mémoire, qui sera présenté du 7 décembre au 27 janvier au Centre d’exposition de Val-d'Or. L’artiste originaire de Val-d’Or a donné corps à son passé et son héritage.
C’est sous forme de chaînons d’ADN, de veines ou encore de nœuds que Francyne Plante a décidé d’interpréter l’humain et son bagage physique et mental.
«Pour moi, chaque personne transporte dans ses cellules une partie de la mémoire de ses ancêtres, explique celle qui a obtenu une maîtrise en psychokinésiologie. Je crois que notre génétique garde en mémoire certains événements que les générations avant nous ont vécus. On sait d’ailleurs que nous avons toujours en nous des traces de la génétique de l’homme de Cro-Magnon.»
Utiliser son vécu
L’artiste a ainsi créé des empâtements avec des médiums qui ont du vécu, notamment avec la poussière résiduelle de ses sculptures de pierre millénaire porteuses d’histoires, du textile déjà porté, du coton de tissage du temps où elle était tisserande, des résidus de charpie d’atelier et des graminées de son jardin.
«Ils se rattachent tous à ma mémoire, précise Francyne Plante, qui travaille sur Fragments de mémoire depuis quatre ans. Chacun de ses objets évoque des souvenirs ou des éléments qui font partie de moi. Ils forment un tout.»
©Sophie Rouillard - Le Citoyen Val d'Or - Amos
Des veines plus grandes que natures créées par Francyne Plante.
Un tout
Pour l’artiste, tout ce qui nous touche forme un tout. Selon Mme Plante, cette exposition se compose en plusieurs tableaux de vie. Tout d’abord, ses œuvres parlent du regard qu’elle porte sur certaines de ses préoccupations «telle une impression de réseaux neuronaux qui témoignent métaphoriquement de l’espace relationnel que l’on habite (et qui nous habite) par des enchevêtrements de fils rappelant la complexité des relations.»
«Tout est interrelié, croit l’artiste. Les relations que nous avons, le passé de chacun et le bagage que nous transportons dans nos cellules, par exemple, sont tous reliés.»
Le vernissage aura lieu le vendredi 7 décembre de 17h à 19h en présence de l’artiste au Centre d’exposition de Val-d'Or.
©Sophie Rouillard - Le Citoyen Val d'Or - Amos
L’artiste a travaillé sur l’exposition «Fragments de mémoire» pendant quatre ans avant son lancement.
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