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19 février 2018

Autobus Maheux réclame l'aide du milieu

Le réseau est déficitaire et l'aide d'urgence tire à sa fin

TRANSPORT. Alors que l'aide d'urgence de 435 000 $ accordée l'an dernier tire à sa fin, Autobus Maheux rappelle qu'elle aura besoin du milieu pour maintenir le service de transport interurbain par autocar dans la région et vers Montréal.

«L'aide d'urgence obtenue l'an dernier, c'était la première étape et c'était one shot. On ne peut plus la demander ni l'obtenir. Ça donnait un an au milieu régional pour s'impliquer dans le service de transport collectif sur le territoire. Le 1er avril, on entre dans une période où on ne pourra plus supporter les pertes du réseau», rappelle Pierre Maheux, président du Groupe Maheux.

En vertu de la même règle du trois pour un, Québec viendrait tripler cette aide -Pierre Maheux

Si jadis la liaison Rouyn-Noranda – Montréal permettait aussi de rentabiliser le transport interurbain, ce n'est plus le cas depuis quatre ou cinq ans. «On se retrouve avec une baisse de la fréquentation et les coûts augmentent plus rapidement que les revenus. Même en incluant Montréal, le service interurbain est déficitaire», précise-t-il.

Réduire les services

C'est pourquoi Autobus Maheux a sonné l'alarme il y a quelques années et multiplie depuis les démarches pour se maintenir la tête hors de l'eau. Le transporteur avait entrepris des démarches pour abandonner certaines lignes moins rentables. Elle s'était ravisée avec l'aide d'urgence, sauf pour Amos - Matagami qui en avait déjà bénéficié. Mais elle a retiré sa demande la semaine dernière, au grand bonheur de la ville nordique, qui était prête à défendre son dossier devant la Commission des transports du Québec.

«On a retiré notre demande de suppression de la ligne Amos - Matagami, mais c'est pour nous permettre de demander une réduction des services. Cette ligne perd beaucoup trop d'argent. Si l'on combine avec notre liaison Chisasibi - Val-d'Or, qui passe par Matagami deux fois par semaine, on va peut-être y aller trois ou quatre fois au lieu de six», prévient Pierre Maheux.

Cette réduction des services pourrait devoir s'étendre à l'ensemble du réseau interurbain. «Si on envisage de modifier les horaires et réduire nos services, c'est pour réaliser des économies importantes. Ce n'est pas ce qu'on veut. On n'a pas de plaisir à faire ça. On est des transporteurs, on est là pour transporter», fait-il valoir.

Autobus Maheux

©Archives - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Québec a annoncé le 5 février une aide financière de 150 000 $ au Gouvernement de la nation crie pour le maintien de la liaison Chisasibi - Val-d'Or. Si elle concerne l'année 2017, elle permet de maintenir le service le temps d'effectuer une nouvelle dema

L'aide du milieu

Mais selon Pierre Maheux, d'autres solutions s'offrent à la région. Depuis deux ans, il est en discussion avec les MRC de l'Abitibi-Témiscamingue via la Conférence régionale de préfets afin que le milieu s'implique financièrement dans le maintien du transport collectif.

«Nous avons un partenariat avec les communautés cries pour la liaison Chisasibi - Val-d'Or. Ils injectent 50 000 $ et le volet II du Programme d'aide au développement du transport collectif de Québec vient tripler ce montant (150 000 $ pour l'année 2017). Il faudrait un partenariat similaire avec les MRC ou encore avec la Conférence des préfets via le Fonds d'appui au rayonnement des régions pour un projet de deux ou trois ans», croit celui qui travaille au renouvellement du partenariat avec les Cris pour 2018.

Une taxe sur l'essence

Pierre Maheux croit qu'une taxe sur l'essence, comme celle qu'on retrouve à Montréal et en Gaspésie, pourrait être envisagée pour soutenir le service de transport collectif régional à plus long terme dans une étape ultérieure.

Matagami à la recherche de solutions

S'il s'est réjoui du retrait de la demande de suppression de la liaison Amos – Matagami par Autobus Maheux, le maire René Dubé s'est dit conscient qu'il fallait maintenant trouver des solutions durables.

«Il faut maintenant travailler de concert pour trouver des solutions pour maintenir ces services en Abitibi-Témiscamingue et dans le Nord-du-Québec. Ces lignes sont importantes autant pour le transport de passagers que de marchandises. On ne peut exiger à une entreprise de perdre constamment de l'argent», reconnaît le maire de Matagami.

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